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Pour un autre monde à La Réunion, kosa nou fé ?

Billet philosophique

vendredi 31 juillet 2015, par Roger Orlu


Des réflexions intéressantes ont été émises dans des débats et des documentaires diffusés il y a quelques mois en France sur La Chaîne Publique (LCP) sur des problèmes graves qui touchent le peuple réunionnais comme toute l’humanité. Nous allons en citer deux, rediffusés cette semaine sur LCP et qui concernent d’une part les pollutions de la planète, d’autre part les problèmes sociaux.


Sonia Serra, d’Alternatiba Péi, une des organisatrices du Vélo-photo-tour 2015 à La Réunion, accueillie avec ses amis à La Possession par Simone Biedinger, membre de l’association Trans’Port Vélo Ville (TVV) et du Comité Réunionnais de Promotion du Vélo (CRPV).

En fait, ces deux émissions nous amènent à poser la question : pourquoi, comment et que faire pour créer un autre monde, comme le souhaitent tous les altermondialistes sur Terre. Comme l’ont montré les experts dans le film et le débat sur le thème ‘’Du poison dans nos assiettes ?’’, la plus grande part de notre alimentation et de notre boisson est devenue aujourd’hui de la malbouffe, provoquant de nombreuses maladies physiques et mentales, souvent mortelles.

Tout cela est dû au fait qu’en raison de la passivité de la plupart des responsables politiques, les lobbies de l’industrie agro-alimentaire et donc de la finance font la loi. Cela, au détriment d’une agriculture biologique, durable et démocratique, comme le montre le documentaire sur les méfaits du coca-cola, qui dénonce entre autres « la coca-colonisation du Mexique par les lobbies des États-Unis d’Amérique ».

« Un outil toxique pour la planète »

La seconde émission a porté sur la problématique du Produit Intérieur Brut (PIB), cet indicateur officiel de croissance économique voire même de soi-disant « développement », alors que les experts ont tous répondu positivement à la question de savoir s’il n’est pas plutôt « un outil toxique pour la planète ». En effet, le PIB ne prend pas en compte les multiples pollutions, émissions de gaz à effet de serre, inégalités et souffrances humaines provoquées par le système économique capitaliste aux mains des profiteurs.

Ce système, basé sur la compétition et la concurrence au profit des détenteurs du capital, fonctionne au détriment d’une économie sociale, solidaire, partenariale, coopérative et équitable. Et donc d’un développement durable, humain, fraternel.

« Anon bat atèr le sistèm, pa la natir »

À La Réunion aussi, comme partout ailleurs, des militants luttent pour un autre monde, où les droits et la dignité de tous les humains sont respectés, notamment par l’abolition de l’aristocratie néo-coloniale et l’instauration de la démocratie populaire. C’est le cas par exemple du Parti Communiste Réunionnais, qui a publié 25 propositions « pour une nouvelle politique à La Réunion » et dont le cofondateur, élu maire du Port en 1971, a notamment transformé cette ville de galets et de bidonvilles en « ville verte ».

Autre exemple : le groupe Alternatiba Péi, qui a participé le week-end dernier avec d’autres associations au Vélo-photo-tour pour promouvoir le vélo comme moyen de déplacement et qui nous dit : « Anon bat atèr le sistèm, pa la natir » en créant « des alternatives à la crise écologique, sociale et économique ». D’où cette question pour conclure : face aux diviseurs, égocentriques et profiteurs de ce système, alon voir kosa nou fé ansanm pou prépar nout avnir é komann nou mèm nout péi…


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