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par le Dr Raymond Vergès

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Au roi-peuple

mardi 10 avril 2012

Ceux qui d’habitude votent... seraient-ils condamnés par leur histoire ?
En effet, il arrive que les votants et les abstentionnistes fassent l’affaire de certains hommes politiques ; ainsi, du même coup, de certains hommes d’affaires ou d’autres encore qui ont eu maille à partir avec les juges ! Perversité du hasard, à n’en pas douter !
Et Dieu sait, qu’avec leur argent, ils auraient été utiles, voire indispensables au développement dynamique du pays.

Pourquoi alors le "roi-citoyen" est-il manifestement indulgent ? Pourquoi cette "prime à la casserole" ?

Pourquoi l’indifférence d’un important pourcentage de l’électorat et son désenchantement traduits par ces jugements : « Tous les mêmes ! - Tous pourris ! » ?

Pourquoi donc, d’une certaine manière, pactiser par l’abstention qui fragilise la légitimité, tout en leur favorisant l’enracinement et la rémanence des pouvoirs ?

Qui ne dit mot, consent... ou agit par omission ou par ignorance volontaire. Les réalités ont la vie dure, têtue : s’abstenir de voter, c’est poser un acte à conséquences d’où une seule voix, présente ou absente, peut changer le cours de notre histoire !

Si rien ne change, n’est-ce pas à cause de ces situations cumulées ? Comment, en conséquence, rendre crédible sa propre parole, ses commentaires et son exaspération à l’adresse des élus ?
Ainsi se corrodent les institutions démocratiques, qu’on le veuille ou pas.

Dans de telles conditions, vers quel changement de culture, de développement allons-nous ? Que vaudront notre représentativité et les décisions prises en notre nom à tous dans une civilisation du "Combien pèses-tu ?", et où, par ailleurs, l’on dit vomir certains comportements de ces réalisateurs de "crises" ?

Est-ce par là vouloir une modernisation de la vie politique ? Les révolutions de salon ou encore le repli sur soi ne remplaceront jamais un bulletin de vote traduisant un choix : celui du moindre mal d’après sa conscience citoyenne. Fais ce que doit, advienne que pourra, comme dit un autre proverbe !

A continuer dans le laisser-faire, il est prévisible que l’impuissance publique, face au pourrissement de la démocratie qui en résultera, finira par avoir raison de nous ; imposant à la société une finalité étrangère à notre intime conviction, à nos intérêts et à l’avenir des jeunes générations.

Sans prétention aucune, voilà un point de vue parmi tant d’autres...

Joseph Mondon,
Les Avirons


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