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Complexe d’Œdipe ou attachement pathogène ?
lundi 11 septembre 2017, par
Notre réponse est attachement pathogène. A minima, trois conditions culturelles auront contribué à attribuer aux thèses freudiennes sur la sexualité une certaine crédibilité de nos jours vivement critiquée.
La première fut liée au contexte du rétrécissement à la famille nucléaire, mère – père – enfant. L’économie affective familiale profite et souffre à la fois de cette promiscuité. Ce qui est considéré comme complexe peut s’interpréter comme tel si l’on interprète le comportement des enfants qui peuvent dire à leurs parents : « Je veux me marier avec toi maman ou avec toi papa ! » Une interprétation ne fait pas science !
La deuxième condition résulte d’une représentation tronquée des compétences perceptives et de l’intelligence naturelle et adaptative de l’enfant. L’enfant du 19 ème siècle n’est plus le même aujourd’hui. Il ne s’attachera moins d’une manière soumise à ses parents qui certes ont un pouvoir exorbitant sur lui et que la loi tente de rééquilibrer en leur accordant des droits universels, (Déclaration des droits des enfants, par l’ONU en 1959).
Parallèlement, une théorie de l’attachement aura marqué les imaginaires. Ce fut la thèse de John Bowlby (1907-1990) dont les colonnes de la Revue Sciences Humaines, (30/08/13), nous informent que son engagement théorique fut influencé par son enfance qui aura été marquée par des carences affectives. Dans ce qui est considéré comme son œuvre, les trois ouvrages sur « l’attachement et la séparation » le détachement affectif de l’enfant des figures parentales est perçu négativement et uniquement négativement.
Notre ambition serait de solliciter toutes les intelligences pour construire de nouvelles bases théoriques pour promouvoir une politique de l’enfance éclairée par des données fiables issues des recherches en laboratoires articulées avec l’intelligence des cliniciens proches des enfants et des parents eux-mêmes ces grands oubliés politiquement.
Frédéric Paulus – CEVOI – Sainte-Clotilde