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par le Dr Raymond Vergès

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Retraites : l’intox, c’est reparti !

mercredi 3 février 2010

Heureusement, tous les cerveaux ne sont pas lobotomisés par les “boîtes de com” de l’Empire !
Liêm Hoang-Ngoc et Bruno Tinel, économistes, maîtres de conférence à la Sorbonne, écrivaient : « Comme en 1995, une armada “d’experts” sociaux libéraux (de Droite et de “gôche”) se répand à nouveau dans la presse pour convertir les salariés à un masochisme social, consistant à accepter encore et toujours la réduction de leur part d’un gâteau qu’ils ont produit. Les salariés seraient ainsi condamnés à travailler toujours plus longtemps pour toucher une retraite réduite ».

En fait, où est le problème ?

Oui ! Il faudra, au-delà de toute propagande, consacrer 4 à 5 points supplémentaires de la richesse nationale pour financer les retraites d’ici à 2040…

Alors, qui doit payer ?

René Passet, professeur d’Économie et chercheur à La Sorbonne, ouvre une réflexion d’un autre niveau qui induit une solution plus équitable : « Mais si c’est sur le produit national que repose en dernier ressort la charge des retraites, si ce produit national est le fait non point de travailleurs aux mains nues, mais de systèmes intégrés, hommes/machines immergés dans une société, il n’y a aucune raison de faire supporter le financement des retraites aux seuls salariés (…) Au nom de quoi voudrait-on qu’un phénomène démographique concernant l’ensemble de la société repose sur une seule catégorie sociale ?
D’autant que celle-ci, dont la rémunération dans la valeur ajoutée nationale a régressé de dix points dans les années 1980, a “déjà donné” si j’ose dire ».
(René Passet “Réforme des retraites : sauvetage ou racket” (21 mai 2003 voir net)

Quels médias, quelle chaîne de télé, quelle radio nous ont-ils éclairés sur cette dimension du problème ?

En fait, il ne s’agit pas tant de rechercher des sources nouvelles de financement, mais de mieux partager la richesse entre les revenus du travail au sens large et les revenus du capital… Capital prélevé sur le travail qui, depuis la libération financière et monétaire (en 1971), va de moins en moins aux investissements productifs…
De moins en moins à la création d’emplois, à l’ajustement des salaires sur le coût de la vie…
De moins en moins aux organismes sociaux et aux services publics…
Ces capitaux disparaissent dans les stock-options et les parachutes dorés de quelques VIP… et pour la plus grosse part dans la bulle financière, pour éclater à chaque crise comme les bulles de savon de notre enfance…

Et qui paye l’addition ?

A méditer …

Didier Le Strat


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Messages

  • Il y a dans notre société un problème de retraite parceque les retraites sont payée par les actifs . Comme ceux ci ont tendance à diminuer en raison de l’évolution démographique et que de l’autre côté le nombre de retraités a tendance a augmenté compte tenu de l’augmentation de l’espérance de vie , le gouvernement ne voit qu’une seule solution pour faire face aux charges de plus en plus iportantes générées par le nombre de plus en plus élevé de rtraités : augmenter la durée de la vie active , c’est à dire repousser de plus en plus loin l’age de la retraite . Heureusement que certaines personnes pensent à leur retraite dès l’entrée dans la vie active et essaient de prévoir des revenus complémentaires , pour leur vie de retraités . Généralement ces revenus complémentaires sont fournis par des placements dans l’immobilier , en boursse ou dans des assurance . L’Etat encourage ce genre de démarche en favorisant les placements épargne retraite ou les placements dans certaines assurances . Mais on peut se demander pourquoi ces demarches sont limitées aux seules salariées . Pourquoi les entreprises ne devraient elles pas elles aussi être obligées de placer une partie de leurs revenus pour payer une partie des retraites de leurs salariés . Pourquoi l’Etat lui même ne s’engagerait pas dans cette démarche en constituant un fonds alimenté chaque année par une partie de l’impôt sur les revenus payés tant par les salariés que par les entreprises .
    Parallelement à ces démarches on pourrait rendre beaucoup plus souple l’age pour partir à la retraite et laisser partir ceux qui veulent partir lorsqu’ils disposent des moyens de payer leur vie de retriatés et qu’ils ont cotisé pendant un nombre minimum d’années , mais par ailleurs permettre à ceux qui veulent rester au travail ou qui veulent revenir au travail de le faire librement avec bien entendu une priorité à l’emploi des jeunes .

    • Sans vouloir vous faire insulte, je ne pense pas que vous ayez vraiment compris la teneur de l’article que vous commentez. Il est vrai que le discours officiel fait des ravages dans les cerveaux, mêmes des personnes les mieux intentionnées. Je vous suggère, toutefois, de vous rendre sur le site de altermonde-sans-frontière.com, afin d’ y consulter l’interwiew de Jean-Marie Harribey qui s’intitule : " Y a-t-il vraiment un problème des retraites ? ". Il me semble que cet éclairage devrait modifier sensiblement votre approche de la question.
      Bien amicalement.
      Marc Groussain

    • Je ne doute pas une seconde que vous ayez compris la teneur de mon message .Merci pour votre commentaire et bonne retraite !


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