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Une entreprise réunionnaise à Maurice

Jean-Luc Fiévet, PDG de Tétra Nergy

lundi 28 septembre 2009


Seulement 1% des entreprises réunionnaises exportent, contre 8% en métropole. Parmi elles, l’entreprise Tetra Nergy implantée à Maurice depuis deux ans. Elle y dispense des formations en pilotage de projet et en management. Rencontre avec son président directeur général, Jean-Luc Fiévet, au Salon de l’exportation organisé par le Club Export.


• Tétra Nergy, centre de formation privée, 22 ans d’expérience.
Tétra Nergy est le plus ancien centre de formation privée à la Réunion. Une équipe de 30 personnes dont 20 formateurs expérimentés, 22 ans d’expérience. L’entreprise intervient en formation en alternance dans le domaine de la vente, du commerce, de la distribution et délivre 7 titres professionnels du niveau BEP au BTS, ainsi que deux licences professionnelles en partenariat avec l’université de Montpellier et de Bretagne Sud. Pourquoi le commerce ? « 40% des emplois se trouvent dans le tertiaire », commente Jean-Luc Fiévet. Idem pour la formation continue dans le domaine de la grande-distribution, de la banque-assurance. Tétra Nergy dispose de deux antennes, à Sainte-Clotilde et à Saint-Pierre.

• Une implantation à Maurice depuis 2 ans.
Le choix d’expansion de l’entreprise a été long. D’abord, pendant 4 à 5 ans, Terta Nergy a assuré des missions ponctuelles à Maurice. « On a fait des sauts de puce entre La Réunion et Maurice », raconte Jean-Luc Fiévet. Le temps nécessaire pour acquérir une notoriété, se faire connaître auprès des grands groupes, et maintenant des PME. Depuis 2 ans, uns structure Tétra Nergy est implantée à Maurice. Ce qui a permis l’embauche de 2 Mauriciens et d’un jeune VIE (volontaire international en entreprise). Tétra Nergy répond à la forte demande en formation de pilotage de projets, de management, notamment en période de crise.

• Bien comprendre la culture pour s’adapter.
Une forte culture du "business", des procédures de qualité... Jean-Luc Fiévet évoque les difficultés rencontrées dès les premiers contacts avec le réseau économique mauricien. « L’export, c’est un investissement sur trois ans au moins. Cela ne se fait pas en deux mois. On obtient la confiance à force de travailler ensemble, souligne le PDG. Mais les étapes passées deviennent des atouts, elles apportent une avance concurentielle », ajoute t-il aussitôt.

• L’aide précieuse du Club export et de la DRCE
Jean-Luc Fiévet a apprécié le soutien efficace du Club Export et de la DRCE. « Il existe tout un système d’aide pour se déplacer, pour faire de la prospection. On peut profiter de l’expérience des autres entreprises qui exportent. Ces institutions sont toujours disponibles pour apporter les bonnes informations », affirme le PDG de Tétra Nergy.

« La crise peut être le moment de prospecter »
Encourager l’exportation, en période de crise ? Et si c’était le moment de prospecter, répond Jean-Luc Fiévet. Certes, l’exportation est une prise de risque mais aussi un moyen de développer son activité. « Il est important de regarder le deuxième cercle de clients, de regarder autour de soi ». Le PDG de Tétra Nergy constate une forte demande, par exemple, en développement durable à Maurice. « S’il existe un département français en avance dans ce domaine, c’est bien La Réunion. Mais tout le problème est de le faire savoir », affirme t-il.
Pour le moment, Tétra Nergy continue à se faire connaître à Maurice et assure des missions à Madagascar et à Mayotte.

Edith Poulbassia


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