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La Société des amis des Noirs - 18ème siècle (France)
100 noms pour le 10 mai avec la MCUR
vendredi 14 mai 2010
En février 1788, Brissot et Clavière, avec l’aide de Benjamin Sigismond Frossard, créent à Paris la Société des Amis des Noirs, dont l’objectif est d’abolir la traite et l’esclavage. Prônant l’unité de la loi à travers l’ensemble du territoire français, la Société a pour principe l’application des textes régissant la métropole aux colonies, ce en vue de l’application de l’égalité des droits de citoyens entre les hommes “libres de couleur” et les “blancs”. Elle s’assigne comme but essentiel l’abolition de l’esclavage.
Parmi ses membres, on compte Mirabeau, Condorcet et Lavoisier.
La Société fait campagne dans la presse, diffuse des brochures contre la traite des esclaves, notamment avant la réunion des État généraux et tente tant bien que mal d’influencer le ministère de la Marine. Grâce à cette campagne, 49 cahiers de doléances sur 600 mentionnent dans leur revendication l’abolition de l’esclavage.
L’apparition des clivages sous la Révolution renforce la Société des amis des Noirs, avec l’arrivée dans leur rang de Buzot, de l’Abbé Grégoire et de Pétion.
La même année, Brissot réclame l’égalité des mulâtres à l’Assemblée nationale qui, suite au soulèvement des esclaves à Saint-Domingue, s’interroge sur la question des droits des Libres. En 1791, Brissot, Gensonné et Guadet parviennent à réaliser une partie du programme de la Société des Amis des Noirs, en faisant adopter le décret accordant aux hommes Libres de couleur l’égalité civique.