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par le Dr Raymond Vergès

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Décès de Marcel Soubou, hommage de Idriss Omarjee

samedi 8 janvier 2011

Marcel a été pour moi comme un grand frère...

« Lorsque je suis arrivé au SIVOMR il y a plus de 20 ans à la demande de Pierre pour travailler au côté de Paul Vergès, j’ai eu la chance et le privilège de rencontrer Marcel qui était revenu s’installer à La Réunion. J’étais alors très jeune, et Marcel, qui avait déjà l’expérience d’une grande vie militante et d’une longue collaboration avec Paul Vergès, a fraternellement accompagné mes débuts. J’ai beaucoup appris auprès de lui. Il avait une densité intellectuelle impressionnante, une culture politique au sens le plus élevé du terme. L’abnégation, le dévouement, le goût de la recherche et du travail de fond, le souci permanent de s’informer et de se documenter, un sens de l’analyse politique aigu, un champ de connaissances théoriques et idéologiques qu’il confrontait toujours à la pratique, Marcel réunissait toutes les qualités du militant et du responsable politique.

Sur le plan humain, il était pudique, discret et d’une grande générosité.

C’était un homme brillant intellectuellement, mais qui ne cherchait pas à paraître, à briller. Il était curieux de tout, très observateur, détaché des futilités, mais passionné de la vraie vie, du sens profond des choses. Marcel était quelqu’un de profond, le contraire de la superficialité et de la légèreté ; ce qui ne l’empêchait pas, à l’occasion, d’aimer faire des blagues avec un sens de l’humour redoutable qu’il cachait malicieusement.

C’était un modèle de modestie qui rayonnait par ses qualités intellectuelles et de dévouement qui forçaient l’admiration de tous.

Marcel était pour moi une référence, un exemple d’engagement militant, de l’intellectuel engagé avec le souci du réel, œuvrant inlassablement pour son Parti, ses compatriotes et son pays.

Il était de caractère introverti, il intériorisait et pouvait donner parfois l’impression de fuir le monde qui l’entoure.

Mais lorsque l’on avait son amitié et qu’on pouvait discuter avec lui, on mesurait l’ampleur de son vécu, l’étendue de ses connaissances, de ses expériences accumulées, et on ressentait surtout sa profonde humanité et sa soif de partager et de transmettre.

Marcel, nous te disons notre chagrin de te voir partir, mais nous continuerons à nous inspirer de toi, tu resteras pour toux ceux qui t’ont connu une référence. »


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