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370.000 tués par les phénomènes extrêmes
Aggravation de la crise climatique
jeudi 4 juillet 2013
L’Organisation météorologique mondiale vient de publier un rapport intitulé ’Climat dans le monde 2001-2010, une décennie d’extrêmes climatiques’. Voici une brève présentation.
La décennie 2001-2010 est la plus chaude qu’aient connue les deux hémisphères, que l’on considère les températures relevées à la surface des terres ou celles mesurées à la surface des océans. Cette chaleur record s’est accompagnée d’un recul rapide de la banquise de l’Arctique et d’une perte accélérée de masse nette des inlandsis du Groenland et de l’Antarctique et des glaciers de la planète. En raison de cette fonte généralisée de la neige et de la glace et de l’expansion thermique de l’eau de mer, le niveau moyen de la mer a augmenté au rythme de quelque 3 mm par an, soit environ le double de celui qui a été constaté au XXe siècle (1,6 mm par an). Moyenné sur la décennie, le niveau de la mer accusait une hausse d’environ 20 cm par rapport aux années 1880 selon cette étude.
Le rapport en question met en évidence la hausse des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre. La teneur de l’atmosphère, moyennée à l’échelle du globe, en dioxyde de carbone a atteint 389 parties par million en 2010 (soit une augmentation de 39% depuis le début de l’ère industrielle, en 1750), tandis que les concentrations de méthane et de protoxyde d’azote atteignaient respectivement 1808,0 parties par milliard (158%) et 323,2 parties par milliard (20%).
« Pour évaluer de façon rationnelle le changement climatique, l’échelle de temps la plus courte reste la décennie », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud. « Le rapport de l’OMM révèle que le climat s’est nettement réchauffé entre 1971 et 2010 et que le rythme décennal d’augmentation des températures sur les périodes 1991-2000 et 2001-2010 est sans précédent. Les concentrations croissantes de gaz à effet de serre, dont la spécificité est de piéger la chaleur, sont en train de transformer notre climat, avec les bouleversements que cela suppose pour l’environnement et les océans, qui absorbent à la fois le dioxyde de carbone et la chaleur. »
Le rapport, qui fait une centaine de pages, et sa version abrégée, le rapport de synthèse, qui intègrent les résultats d’une enquête effectuée auprès de 139 Services météorologiques et hydrologiques nationaux ainsi que des données socio-économiques et des analyses émanant de plusieurs partenaires et institutions des Nations Unies, sont rendus publics à l’occasion de la première session du Conseil intergouvernemental des services climatologiques.
Entre 2001 et 2010, plus de 370.000 personnes ont trouvé la mort en raison de conditions météorologiques et climatiques extrêmes telles que vagues de froid ou de chaleur, sécheresses, tempêtes et inondations, selon les données fournies par le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED), soit une hausse de 20% par rapport à la décennie 1991-2000.
Températures La température moyenne à la surface des terres émergées et des océans pour la décennie 2001-2010 est estimée à 14,47°C, soit un écart de +0,47°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990 et de +0,21°C par rapport à la moyenne de la période 1991-2000 (avec un facteur d’incertitude de ± 0,1°C). Pluies La décennie 2001-2010 se classe au deuxième rang des plus arrosées depuis 1901, et 2010 est l’année la plus pluvieuse qui ait été enregistrée à l’échelle du globe depuis le début des relevés instrumentaux. Cyclones À l’échelle du globe, un total de 511 tempêtes a été observé pendant la décennie 2001-2010. Elles ont fait près de 170.000 victimes et plus de 250 millions de sinistrés, et provoqué des dommages estimés à 380 milliards de dollars. |
« Tous les records battus » « La première décennie du XXI e siècle a été la plus chaude jamais observée depuis la mise en place des systèmes modernes de relevés vers 1850. Les précipitations ont été supérieures à la normale, notamment en 2010, où tous les records précédents ont été battus. Cette décennie a également été marquée par l’intensité des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes, comme la vague de chaleur qui a frappé l’Europe en 2003, les inondations de 2010 au Pakistan, l’ouragan Katrina aux États-Unis d’Amérique, le cyclone Nargis au Myanmar et les longues sécheresses qui ont sévi dans le bassin de l’Amazone, en Australie et en Afrique de l’Est » , écrit Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, et membre de l’ONERC. « Nombre de ces phénomènes et tendances peuvent s’expliquer par la variabilité naturelle du système climatique, mais l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a également des répercussions sur le climat » . |
Messages
4 juillet 2013, 08:59, par Jack
C’est de la pure désinformation. Personne ne conteste les catastrophes, mais pour ce qui concerne le réchauffement :
A l’échelon du globe, les mesures de température par 4 systèmes différents (mesures au sol par Gistemp et Hadcrut, mesures satellitaires par UAH et RSS) convergent pour dire que le réchauffement de la fin du siècle s’est ARRETE.
Toutes les années depuis 15 ans ont été plus froides, à divers degrés, que le pic de 1998. Et ce, alors que le taux de CO2 dans l’atmosphère continue à grimper inexorablement.
La récente rediffusion par Arte du documentaire "Le secret des nuages" démontre que l’acteur essentiel de la régulation des températures est le couverture nuageuse, le gaz carbonique intervenant pour une faible part seulement.
Je conseille aux internautes ayant un esprit critique de se renseigner ailleurs que dans les média "mainstream" pour se faire une opinion indépendante sur ce sujet.
4 juillet 2013, 13:11, par Temoignages.re
Bonjour,
Nous vous conseillons de lire le rapport de l’Organisation météorologique mondiale, qui est loin d’être un média mainstream. Vous pouvez y accéder en cliquant sur l’image de couverture au début de l’article.
Quelques précisions de l’OMM :
"Moyenne décennale des températures à la surface du globe (terres émergées et océans confondus) (°C) obtenue à partir de trois jeux de données distincts tenus à jour respectivement par le Centre Hadley du Service météorologique national et la Section de recherche sur le climat de l’Université d’East Anglia (HadCRU) (Royaume-Uni), par le Centre national de données climatologiques (NCDC) relevant de la NOAA (États-Unis d’Amérique) et par le Godard Institute for Space Studies (GISS) relevant de l’Administration américaine pour l’aéronautique et l’espace (NASA)."
"Les données et les informations climatologiques utilisées dans le présent rapport ont été fournies par divers organismes nationaux, régionaux et internationaux, et la plupart des données sur les conséquences des phénomènes extrêmes par le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres. On trouvera des renseignements détaillés sur les sources, les collaborateurs et la bibliographie dans la version intégrale du rapport."
Cordialement