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par le Dr Raymond Vergès

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Enawo frappe durement Madagascar

700000 personnes affectées, plus de 10000 déplacées et au moins 5 morts

jeudi 9 mars 2017


Devenu tempête tropicale, Enawo continue de faire des dégâts à Madagascar. À son arrivée dans la Grande-île, le phénomène était un cyclone tropical intense. La nuit dernière, RFI était dans le Bureau national de gestion des risques et catastrophes.


La Croix-Rouge de Madagascar dans un centre d’accueil à Antananarivo.

Barrage rompu dans le nord, éboulements, routes coupées et coupures d’électricité à l’est, rivières qui sortent de leur lit sur les Hauts-Plateaux, toitures arrachées... Enawo, le cyclone devenu tempête tropicale, continue de faire des dégâts à Madagascar. Mercredi soir à minuit, le cyclone était au sud-est de la capitale. Tous les aéroports et aérodromes du pays sont fermés jusqu’à nouvel ordre. RFI s’est rendu au Bureau national de gestion des risques et catastrophes, l’entité qui recueille les données sur le terrain et pilote les opérations de secours. Malgré une forte diminution de son intensité (vents moyens à 60 km/h et rafales à 90km/h), et un reclassement en tempête tropicale, plusieurs zones du pays restaient encore en alerte rouge.

16h. Dans moins d’une heure, Enawo aura touché la capitale. Au BNGRC, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes, la dizaine de membres qui se relaient 24h sur 24 dans la cellule de veille s’affairent à collecter et recouper les informations qui lui parviennent sur les dégâts déjà causés par le cyclone.

Les sources sont nombreuses, comme l’explique le lieutenant-colonel Philippe Risser, coopérant français dans le domaine de la protection civile. « On a bien sûr le réseau étatique. Donc, là ça part du fokotany, c’est-à-dire du niveau du village ou du quartier dans la commune, en passant par la région, où là on a un préfet. On reçoit aussi des informations des ONG, type Croix-Rouge Malagasy. On a aussi le réseau des Nations unies qui ont un certain nombre d’agences avec des gens prépositionnés sur le terrain. Et ensuite, pour finir, le réseau informel : des coups de téléphone que l’on peut avoir, des mails de personnes ressources, qui nous envoient des informations qu’il faut bien sûr ensuite traiter », détaille-t-il.

Mais malgré tous ces relais, il est parfois très compliqué d’obtenir des informations. « C’est surtout les soucis de communication (coupures d’électricité, routes inondées, éboulements, ndlr) qui posent problème actuellement, explique John Razafimandimby, le directeur du centre de veille et d’orientation du BNGRC. Il y a des zones qu’on n’arrive pas encore à joindre. Donc là, on n’a pas encore d’informations sûres et fiables dans ces zones-là. »

L’étape suivante sera de planifier les interventions de secours d’urgence. D’après la Croix-Rouge, 700 000 personnes pourraient être affectées par Enawo. Le dernier bilan daté de mercredi soir fait état de cinq morts, plus de 10 000 déplacés et 12 300 sinistrés, essentiellement localisés sur la façade Est de l’île, entre Maroantsetra et Mahambo.

Source RFI


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