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Les négociations sur la lutte contre le changement climatique ont repris

Convention cadre : nouvelles discussions à Bangkok

lundi 4 avril 2011, par Céline Tabou


En vue de préparer la réunion ministérielle COP-17 de Durban fin 2011, les Nations Unies organisent depuis dimanche et jusqu’à vendredi à Bangkok, une série d’ateliers prévus par les accords de Cancun sur la clarification des objectifs de réduction des pays développés, les actions et besoins des pays en développement et enfin sur le mécanisme technologique. Cette réunion de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC) réunit 2.271 représentants de 175 pays durant six jours.


Voici quelques semaines, Christiana Figueres, secrétaire exécutive de l’UNFCCC avait annoncé les objectifs de la rencontre de Bangkok : trouver des moyens de mettre pratique les décisions précédentes, « à Cancun, le monde était à un carrefour - et il a fait un pas en avant vers un monde où le climat n’est plus une menace. Maintenant, les gouvernements doivent avancer volontairement sur la voie qu’ils se sont fixés, ce qui signifie maintenir l’élan à Bangkok, afin d’être en mesure de s’attaquer à la grande étape suivante, qui sera la conférence de Durban à la fin de l’année ».

"Un effort mondial très important"

Selon le communiqué de l’ONU publié le 14 mars, Christiana Figueres a rappelé qu’un « effort mondial très important » serait nécessaire pour que l’augmentation de la température mondiale reste en dessous du maximum de 2 degrés Celsius. Pour cela, la secrétaire a pointé du doigt la responsabilité des gouvernements, qui « devraient accroître substantiellement la vitesse des réductions d’émissions de gaz à effet de serre qu’ils ont promis pour atteindre cet objectif ».
Les promesses de réduction correspondent à 60% seulement de ce que la Science estimait nécessaire pour rester en dessous du seuil d’une augmentation de deux degrés d’ici à 2020. Après l’échec du Sommet international de Copenhague, les observateurs et défenseurs de la nature espèrent que les dangers de la hausse de la température seront réellement prise en compte. Ces derniers ont comme appui les nombreuses catastrophes naturelles de 2010. En effet, cette année a été la plus chaude mais aussi la plus meurtrière, suite à des sécheresses, séismes et pluies diluviennes.

Les responsabilités des Etats-Unis

Ban Ky Moon a demandé aux Etats-Unis d’assumer « leur leadership sur le climat ». Le secrétaire général des Nations unies a souhaité que les Etats-Unis et les Européens prennent « la direction des efforts pour combattre le réchauffement climatique, plutôt que d’attendre que d’autres le fassent ».
« Cette campagne contre le changement climatique devrait être menée par les pays développés. Il a débuté avec la révolution industrielle, et les Etats-Unis et les pays européens sont moralement, politiquement responsables », a déclaré Ban Ki-Moon à Davos, vendredi 1er avril, lors d’un panel organisé à l’occasion du Forum économique mondial (Wef).
Les Etats-Unis, en tant que « plus grande puissance économique et superpuissance », devraient assumer « la volonté politique, le leadership politique et investir en lui », a-t-il souligné. Le secrétaire a également indiqué que « le changement climatique nous montre que le vieux modèle » de consommation massive et sans frein des dernières décennies « est plus qu’obsolète ». Le réchauffement « a rendu ce modèle extrêmement dangereux. C’est une recette pour provoquer un désastre naturel. C’est une attaque suiciaire globale ».

Céline Tabou


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