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par le Dr Raymond Vergès

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Les carrières… à qui profitent-elles réellement ?

Lettre ouverte

lundi 26 septembre 2016

Le collectif de citoyens de Bras des Chevrettes-Menciol - Bras Mousseline-l’hermitage ont les raisons de s’inquiéter sur l’exploitation des carrières, de l’impact environnemental, des nuisances liées au déroulement des opérations de telles envergures. La majorité régionale, nous justifie sur la nécessite impériale de l’utilité publique de la nouvelle route du littoral. Les items de la liste seraient trop nombreuses à énumérer. Cependant, un petit éclairage s’impose sur la définition du conflit d’intérêts.

« Un conflit d’intérêts apparaît quand un individu ou une organisation est impliquée dans de multiples intérêts, l’un d’eux pouvant corrompre la motivation à agir sur les autres. Un conflit d’intérêts apparaît ainsi chez une personne physique ayant à accomplir une fonction d’intérêt général et dont les intérêts personnels sont en concurrence avec la mission qui lui est confiée par son administration ou son entreprise. Le conflit d’intérêts est plus fréquent dans certaines professions réglementées. Ces professions s’organisent généralement autour d’une charte de déontologie car ces intérêts en concurrence compliquent la tâche à accomplir avec neutralité ou impartialité. Le conflit d’intérêts n’est pas, en droit français, un délit civil ou un délit pénal. Ce sont le trafic d’influence et la prise illégale d’intérêt qui peut en découler et qui sont, quant à eux délictueux. Même s’il n’y a aucune preuve d’actes préjudiciables, un conflit d’intérêts peut créer une apparence d’indélicatesse susceptible de miner la confiance en la capacité de cette personne à assumer sa responsabilité. »

Les effets négatifs prévisibles du projet (nature d’impact) peuvent être regroupés en 5 catégories, selon le rapport du projet de Carrière de Menciol-Les Hauts « Impacts, mesures, remise en état du milieu naturel (VNEI) de ECO-MED de février 2016 »  :

« - Destruction locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone exploitée,

- Fragmentation de l’écocomplexe  ; la carrière occasionnera une césure paysagère dont il est difficile d’évaluer les effets indirects sur la flore,

- Dégradation par rudéralisation des milieux (dépôts de gravas, etc.) aux abords de la zone d’exploitation,

- Perturbation/dérangement des espèces pendant la phase de décapage préalable ainsi qu’en phase d’exploitation de la carrière,

- Introductions d’espèces invasives occasionnées par le passage des engins de chantier ainsi que par l’apport de déblais lors du réaménagement de chaque phase. »

De tels projets, en matière d’exploitation de carrières auraient dû avant tout avoir l’aval de la population des quartiers concernés par le biais d’un référendum, réalisé de manière équitable en matière de consultation et non par un avis biaisé.

Faut-il avoir fait preuve de pédagogie et informer cette population et non la mettre devant le fait accompli quand bien même si ce chantier revêt un caractère d’utilité publique mais pas à n’importe quel prix. Car il s’agit avant tout de l’argent du contribuable, le respect environnemental et de la santé des citoyens.

Quelle terre laisserons-nous demain à nos enfants ? Avec quelle flore et quelle faune ? La Réunion doit conserver et protéger sa biodiversité et ses réserves endémiques uniques au monde.

« Nous lé pas plis, nou lé pas moins, respek à nou ».

Jean Odel Oumana
Citoyen & contribuable


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