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par le Dr Raymond Vergès

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Ary Payet : Maire de Sainte-Rose et militant contre la fraude à Saint-André

Inauguration d’une école Ary Payet à Saint-André

mercredi 21 septembre 2011


Elu maire de Sainte-Rose en 1983, Ary Payet est resté constamment au cœur des luttes. Trois ans après son élection, il vient défendre la démocratie à Saint-André contre Jean-Paul Virapoullé et ses nervis. Cet acte militant lui vaudra une condamnation à de la prison en première instance.


Le 26 août 1986, élections cantonales à Saint-André. Ary Payet, élu maire de Sainte-Rose trois ans auparavant, vient apporter le soutien fraternel à ses camarades saint-andréens en lutte contre la fraude électorale cautionnée par la passivité du pouvoir.
Ce scrutin fait malheureusement revenir notre île aux heures les plus sombres de la fraude électorale. Entouré de nervis, Jean-Paul Virapoullé sème la terreur dans les bureaux de vote, les assesseurs communistes sont frappés et expulsés des bureaux. Au soir de ce triste safari, c’est sous protection des gendarmes que les fraudeurs décident du résultat de ces Cantonales partielles.
Mais la répression va se prolonger puisque ce sont les victimes de la fraude que le pouvoir traînera au tribunal. Pour avoir voulu faire respecter la démocratie dans son pays, Ary Payet dut, comme de nombreux autres camarades, subir de sévères réquisitions. Le Procureur demande à l’encontre du maire de Sainte-Rose 6 mois de prison avec sursis au terme d’un procès où les CRS ont chargé la foule, expédiant à l’hôpital plusieurs camarades. Quelques jours plus tard, le verdict fait état de 2 mois de prison avec sursis. En appel, tous les mandataires communistes injustement condamnés en première instance seront acquittés.
Ary Payet avait comme constante préoccupation de placer avant toute chose l’intérêt de son peuple et de son parti communiste. C’est grâce à des militants comme lui que nous pouvons aujourd’hui aller voter sans craindre d’être frappés par des nervis.


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