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Les conséquences du changement climatiques inquiètent

Hausse du niveau de la mer

samedi 23 avril 2011, par Céline Tabou


La sécheresse en Europe du Nord, la montée du niveau de la mer en Chine, les catastrophes en chaine dans le monde, doivent conduire les gouvernements à revoir, rapidement, leur mode de développement, mais aussi à la mise en œuvre d’une politique environnementale commune.


En Chine, des experts océanographiques ont indiqué que la hausse du niveau de la mer était due à l’homme notamment avec l’affaissement des sols dus à l’urbanisation. L’an dernier, l’Europe vivait d’importantes inondations, aujourd’hui, une partie du Nord du continent est en pénurie d’eau suite à une baisse considérable de la pluviométrie.

Les côtes chinoises s’enfoncent dans la mer

La hausse du niveau des mers provoquée par le réchauffement climatique au cours des 30 dernières années a contribué à un nombre croissant de catastrophes tout au long de la côte chinoise. Cela se traduit par l’élévation du niveau des mers de 2,6 millimètres par an au cours des trois dernières décennies, selon le rapport de l’Administration océanique.
La moyenne de l’air et les températures de la mer dans les zones côtières ont respectivement augmenté entre 0,4 et 0,2 degré Celsius au cours des 10 dernières années. L’accumulation de ces phénomènes naturels devrait aggraver les marées, les tempêtes, l’érosion côtière et d’autres catastrophes naturelles.
Liu Kexiu, expert de l’Administration océanique a déclaré à l’agence de presse Xinhua que la hausse du « niveau de la mer est le résultat du réchauffement climatique. D’autres facteurs clés sont l’affaissement du sol causé par les activités humaines, y compris la surexploitation des eaux souterraines et la construction massive d’immeubles de grande hauteur dans les zones côtières ».
En tout état de cause, le risque élevé d’une hausse des émissions de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre provoqué par l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz inquiète.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques, cité par Xinhua a indiqué dans son dernier rapport d’évaluation que « la Chine pourrait être l’une des principales victimes du réchauffement climatique dans les décennies à venir ».

Plus d’eau mais moins de CO2

Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 7,2% dans l’Union européenne en 2009, selon les chiffres publiés par l’Agence européenne de l’environnement, le 20 avril. Cette diminution est due à la récession économique, cependant le rapport de l’agence n’indique pas dans quelle mesure les émissions pourraient se retourner, avec un retour à la croissance économique.
Malgré ces chiffres encourageants, l’Allemagne, la Pologne, la Suisse, l’Angleterre, et notamment la France n’ont pas vu une goutte de pluie depuis cinq mois. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) 58% des nappes phréatiques ont un niveau de remplissage inférieur à la normale. L’inquiétude vient principalement de la périodicité, « ce déficit intervient bien plus tôt que d’habitude », a indiqué au “Monde”, Philippe Vigouroux, hydrogéologue du BRGM.
Cette sécheresse a poussé la ministre en charge de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé le 21 avril la convocation d’un « comité sécheresse » pour la mi-mai, d’autant que les prévisions de Météo France laissent présager une situation tendue pour les mois à venir.

Céline Tabou


Risque de hausse du prix du blé

Roger Waite, porte-parole de la Commission européenne en charge de l’Agriculture, a constaté ces dernières semaines « une légère augmentation pour le maïs et le blé qui reflète une augmentation sur les marchés mondiaux ». Selon Agritel, société spécialisée sur les marchés des matières premières agricoles, « les prix du blé ont progressé de 15% en un mois, une situation délicate car les stocks de blé issus de la récolte précédente (2010) sont déjà faibles ». Après les incendies en Russie et les inondations en Australie, les réserves de blés des deux pays ont été divisées par deux, craignant une restriction de l’exportation, « Pour 2011, on s’attend à des stocks de blé européens de seulement 12,5 millions de tonnes, soit l’équivalent de trente jours de consommation », a déclaré Michel Portier, de la société de conseil Gritel au “Monde”.


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