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par le Dr Raymond Vergès

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NERICA : Un riz miracle africain

En culture pluviale non inondée peu irriguée

mardi 21 juillet 2015


Jeudi de la semaine dernière KOI m’avait fait l’honneur de m’inviter pour parler du développement. A un moment, j’ai évoqué ce problème paradoxal selon moi que notre nourriture de base principale étant le riz, nous n’en plantions pas. L’animatrice de l’émission m’a alors dit qu’à son avis pour cultiver du riz il faut de l’eau et que nous en manquions. J’ai fait une tentative de réponse bien incomplète mais une fois rentré chez moi, je me suis mis à rechercher sur internet des informations sur la culture pluviale du riz et c’est ainsi que j’ai découvert une étude magnifique sur la culture non inondée des riz « Nerica » en Afrique de l’ouest et des résultats obtenus dans cette zone de l’Afrique. J’ai pensé que cela pouvait intéresser les lecteurs de Témoignages et c’est ce qui m’amène aujourd’hui à présenter des extraits de l’étude par Ernest Harsch intitulé « un riz miracle africain »-des variétés à haut rendement contre la faim et la pauvreté dans les campagnes.


Pieds de Nerica.

Le croisement de deux variétés de riz.

Le Nerica est issu du croisement d’une ancienne variété africaine très résistante et d’une variété asiatique à haut rendement. Il allie les caractéristiques de ces deux variétés : la résistance à la sécheresse et aux parasites, des rendements supérieurs même avec peu d’irrigation ou d’engrais et une teneur en protéines plus élevée que les autres variétés de riz.

C’est tout simplement « une culture miracle », a déclaré à Afrique Relance le Directeur général de l’ADRAO, Kanayo Nwanze, lors de la troisième Conférence internationale de Tokyo importante.sur le développement africain (29 septembre-1er octobre), au cours de laquelle le Nerica a occupé une place importante.

En Afrique de l’Ouest, où le riz est une denrée de base, l’accroissement de la production locale a d’énormes répercussions. Pour répondre aux besoins de consommation, la région doit actuellement importer environ 3,5 millions de tonnes de riz par an, ce qui lui coûte près d’un milliard de dollars. L’accroissement de la production intérieure pourrait permettre aux pays africains d’économiser de précieuses devises étrangères.

Mais comme l’a indiqué M. Nwanze au cours d’un déplacement récent au Nigéria, l’adoption à grande échelle du Nerica n’aura pas pour seules conséquences d’accroître la production de riz et de réduire les importations. « Les ménages auront aussi plus à manger et les agriculteurs auront plus d’argent. Cela contribuera par conséquent à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. »
.
Réunir ce que les deux mondes ont de meilleur.
Grâce aux travaux novateurs de M. Monty Jones, un chercheur de la Sierra Leone qui a trouvé de nouvelles façons de croiser des espèces courantes de riz africain et asiatique, l’ADRAO — également connue sous le nom de Centre du riz pour l’Afrique — est parvenue à mettre au point ce nouveau type de riz Lorsque les premiers tests du Nerica ont été effectués dans des champs d’essai de la Côte d’Ivoire en 1994-95, explique M. Nwanze, l’ADRAO s’est aperçue que cette nouvelle variété « alliait ce que le riz asiatique et le riz africain avaient chacun de mieux à offrir ».

Il n’y a pas qu’une seule variété de Nerica, indique M. Nwanze. On en compte environ 3 000 variétés différentes. Tout comme les variétés de riz africain qui ont évolué pendant des millénaires dans l’environnement difficile du continent, le Nerica est très robuste et résistant aux agressions extérieures que sont la sécheresse, les maladies courantes du riz et les parasites. Les variétés de Nerica actuellement utilisées conviennent le mieux aux plateaux secs de l’Afrique de l’Ouest, qui ne sont généralement pas irrigués et sont éloignés des vallées en basse altitude et autres sources d’irrigation d’accès facile. Au lieu d’essayer de modifier l’environnement à l’aide d’irrigation et d’engrais pour l’adapter aux riz asiatiques à rendement élevé, explique M. Nwanze, « notre approche a consisté à fournir des technologies adaptées à l’environnement ». (Certaines nouvelles variétés de Nerica, adaptées aux vallées plus humides, sont également testées actuellement au Burkina Faso.)

Les performances du Nerica

—  Chaque panicule de riz traditionnel africain compte cent grains en moyenne. Chaque panicule de la variété asiatique en compte environ 250. Mais les panicules du Nerica en comptent 400 en moyenne. Cela veut dire que même sans intrants, le Nerica peut donner de 1,5 à 2,5 tonnes de riz par hectare, contre une tonne ou moins en moyenne pour les variétés traditionnelles. La productivité du riz SRI (culture inondée) est bien supérieure mais la productivité de riz pluvial africain est trois fois plus faible que celle du Nerica.

Plus de protéine : Chaque grain de riz de Nerica comprend également plus de protéine que les deux variétés d’origine. Alors que la teneur en protéines de ces deux variétés d’origine est de 8 à 10 % environ, elle peut atteindre de 10 à 12 % dans le cas du Nerica.

Une croissance plus rapide : Le Nerica pousse beaucoup plus vite. La récolte se fait en général de 90 à 100 jours après l’ensemencement, contre 120 à 140 jours dans le cas des variétés asiatiques de riz pluvial utilisées en Afrique de l’Ouest. Cela permet aux fermiers non seulement de toucher plus rapidement l’argent provenant de leurs ventes sur les marchés, mais aussi de consacrer le temps ainsi gagné à d’autres cultures.

Une aubaine pour les familles.

En Guinée, le Nerica est très apprécié par les agricultrices, qui ont vu leurs récoltes de riz et leurs revenus augmenter considérablement. Le bureau national de coordination mis en place par le gouvernement pour le Nerica encourage les femmes à créer des syndicats de production contribuant à la diffusion de la nouvelle variété, à la formation et à la gestion des stocks de graines.

En plus de son rendement élevé, le Nerica est également apprécié des femmes pour plusieurs autres raisons. Le fait qu’il pousse plus rapidement que les variétés ordinaires de riz permet aux associations de femmes de se consacrer à d’autres cultures. Dans un certain nombre de communautés rurales de Guinée, elles plantent du niébé, un type de haricot qui pousse en deux mois et qui régénère les éléments nutritifs des terres où l’on cultive le Nerica.

Le fait que le Nerica réduise la croissance des mauvaises herbes, note M. Nwanze, est également « très important pour les agricultrices, car elles consacraient à l’élimination des mauvaises herbes de 40 à 60 % environ » de leur travail total de riziculture. « Maintenant, les femmes passent moins de temps à enlever les mauvaises herbes. »

Participation des agriculteurs

En 1996, l’ADRAO a décidé qu’il valait mieux que les agriculteurs jugent par eux-mêmes le Nerica en le comparant à d’autres variétés, dans le cadre d’une procédure de trois ans connue sous le nom de « sélection variétale participative ». Pendant la première année, l’ADRAO et le personnel de l’organisme national de vulgarisation agricole établissent un « jardin rizicole » dans un village cible, souvent dans le champ d’un agriculteur (…). Ce jardin comprend un grand nombre de variétés différentes de riz : le Nerica, des variétés asiatiques améliorées, des variétés africaines indigènes et d’autres variétés appréciées dans la localité ou dans la région.

À la fin de la saison, les agriculteurs sont priés de sélectionner cinq variétés et reçoivent des graines à utiliser dans leur propre champ l’année suivante. Une fois ces récoltes obtenues, on leur demande de ne sélectionner que trois variétés. À ce stade, explique M. Nwanze, « on leur dit que s’ils sont vraiment intéressés, ils devront acheter des graines. Cela a valeur de test. Si un agriculteur est prêt à acheter des graines, c’est un signe d’intérêt ».

L’ADRAO a constaté que, en cultivant dans leur champ différentes variétés, les agriculteurs finissaient par apprécier les qualités du Nerica. Ils contribuaient également à faire passer l’information auprès des autres agriculteurs. « Dans le cadre de ce processus, les agriculteurs sont devenus eux-mêmes des agents de vulgarisation, remarque M. Nwanze, leurs voisins et leurs connaissances venaient leur demander des graines. »

D’après M. Gordon Conway, président de la Fondation américaine Rockefeller, qui a contribué au financement des recherches de l’ADRAO sur le Nerica, les méthodes habituelles de vulgarisation agricole, imposées d’en haut, ne conviennent pas à l’Afrique, en raison de la grande diversité écologique du continent. L’ADRAO, dit-il, « a allié avec brio la science de la biotechnologie et une approche axée sur la participation des agriculteurs ».

Initiative sur le riz africain et extension du Nerica.

Dans le but d’étendre à d’autres pays le succès initial du Nerica, l’ADRAO et ses partenaires ont décidé en mars 2002 de lancer l’Initiative sur le riz africain.
Au milieu de l’année 2003, une ou plusieurs variétés de Nerica étaient diffusées dans 10 pays de l’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Nigéria, Sierra Leone et Togo). En Afrique centrale, les services de vulgarisation agricole du Gabon ont commencé à faire la promotion du Nerica, tandis que l’Ouganda, en Afrique de l’Est, a distribué une variété de Nerica spécialement mise au point dans ce pays. L’Ethiopie, Madagascar, le Malawi, le Mozambique et la Tanzanie évaluent eux-aussi ces variétés de riz.

L’engouement des agriculteurs africains pour le Nerica suscite un enthousiasme croissant de la part des donateurs, des organismes de développement et des centres de recherche. Quelques années après la mise au point du Nerica par l’ADRAO, le Gouvernement du Japon y a vu un parfait exemple de la coopération de l’Asie et de l’Afrique et a apporté son soutien à la diffusion de cette variété. Une organisation non gouvernementale japonaise, du nom de Motherland Academy, qui envoie depuis vingt ans du riz japonais aux régions de l’Afrique touchées par la famine, a décidé en 2002 d’aider les agriculteurs maliens à cultiver des variétés de Nerica.

La Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la Banque mondiale, l’Union européenne et divers organismes donateurs bilatéraux et fondations ont également apporté leur soutien au Nerica. L’ADRAO, déclare M. Nwanze, n’est pas seulement un modèle de coopération régionale en Afrique de l’Ouest, « mais également un modèle de partenariat coopératif — nous avons des Africains, des Asiatiques, des Latino-américains et des Européens

Larges extraits d’un article d’Ernest Harsch. Afrique Relance, Vol.17#4 (janvier 2004), page 10

NB Il y a ici, à La Réunion quelque 7000 ha en friches. Pourquoi pas une place pour la culture du riz pluvial, dans le but de mieux assurer notre sécurité alimentaire.


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Messages

  • La Réunion devrait cultiver du riz depuis longtemps . En tout cas depuis que la canne à sucre et d’autres cultures sont bénéficient d’importantes subventions pour perdurer .

    La Réunion présentes toutes les conditions idéales pour cultiver cette céréale .Elle a le bon climat ,de la terre de bonne qualité , de l’eau en abondance dans l’est et une perspective d’irrigation très prometteuse dans la région nord et sud . Si bien que l’on peut envisager d’y cultiver toutes les variétés de riz si on s’en donne les moyens . Que ce soit le riz Nérica , le riz basmathi, le riz de montagne ou de rizière .
    Comme le riz est resté un des aliment de base de la population réunionnaise malgré la concurrence féroce que lui livre le blé depuis de nombreuses années , les producteurs de riz réunionnais ne devraient pas avoir de problème pour écouler leur productions .

    Dans les années 1980 les réunionnais consommaient environ 60000 tonnes de riz et seulement 15000 tonnes de farines de blé . Actuellement la consommation de farine de blé serait de l’ordre de 80000 tonnes , mais l’ile de la réunion continue d’importer chaque année environ 70000 tonnes de riz .
    Il y a eau un changement radical dans les habitudes alimentaires , mais le riz a bien résisté. Et je pense qu’il pourrait progresser encore si le réunionnais se mettaient à produire leur propre riz .

    Jusqu’ici cette culture n’a pu se développer parce qu’elle n’a jamais été subventionné . Il y a bien eu une tentative de développement du riz de montagne dans les hauts de Saint Paul il y a quelques année , mais cette tentative a échoué parce que le rendement des parcelles mises en culture étaient insuffisante probablement en raison d’une méconnaissance du savoir agricole nécessaire , mais aussi parce que les cultures n’étaient pas protégés contre les prédateurs naturels que sont les oiseaux , qui pullulent particulièrement dans les hauts de st Saint Paul où il y a suffisamment de forêt pour les abriter . Par ailleurs , comme les quelques agriculteurs qui ont essayé cette culture n’étaient pas subventionnés et ne recevaient aucune aide à part quelques bons conseils techniques délivrés par les agents du SUAD et de la Chambre d’agriculture ils ont proposés à la vente leurs production à un prix trop élevés par rapport au prix du riz thailandais ou indien vendu sur le marché . Si bien que la tentative n’a pas duré plus de 3 ans .

    Aujourd’hui personne ce cultive plus du riz à la Réunion , mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas le cultiver avec un rendement suffisamment élevé pour qu’il puisse participer raisonnablement à l’approvisionnement de l’île . Si la culture du riz bénéficiait bénéficiait d’un soutien de l’Etat et des collectivités locales ,elle pourrait se développer non seulement sur les terres en friches mais également sur les meilleures terres de l’île ,par exemple , dans la plaine de Chamborne , sur les terres irriguées de l’Ouest et du Sud .

    Comme le climat chaud et humide de la réunion permettrait de réaliser plusieurs récoltes par an on pourrait envisager un rendement d’environ 10 tonnes de riz à l’hectare avec les variétés les plus productives. Avec un tel rendement , l’affectation de 6000 à 7000 ha à cette culture pourrait suffire pour assurer l’approvisionnement de l’île de la Réunion .

    Comme la culture de la canne est menacée par la suppression des aides qui sont accordées par l’Etat français qui devra un jour ou l’autre se plier aux exigences du respect de la concurrence imposées par l’Union européenne , pourquoi ne transférer dès maintenant une partie des ses subventions sur la culture du Riz . Car avec le développement des pays producteurs de riz les prix de cette céréale vont certainement continuer de monter . Si Bien que sa culture pourrait devenir suffisamment rentable pour les.agriculteurs réunionnais . D’ailleurs on pourrait se demander si ce n’est pas déjà le cas compte tenu du prix de vente du riz proposé à la consommation à la Réunion par rapport au prix du sucre .
    Lorsque le kilo de riz coûte plus cher que le kilo de sucre , on peut se demander pourquoi on ne remplace pas certains champs de cannes par des champs de riz. Il faudrait peut être que certains arrêtent de penser que le jour où les réunionnais pourront produire ce qu’ils ont besoin pour vivre ils demanderont leur indépendance et ça pourrait peut être faire avancer les choses dans le bon sens . Après tout si la culture de riz devenait réellement rentable, la Réunion trouverait un grand marché pour leur produits en France et en Europe . Il ne faut pas oublier que la France et l’Italie produisent également du Riz notamment en Camargue et dans les plaines du Pau et qu’elles en consomment de plus en plus . Si la production et la consommation du Riz augmente en Europe l’exportation de Riz par les Réunionnais ne devrait pas être considérée comme utopique ou contre nature car ils sont encore Européens si je ne m’abuse , et ils n’envisagent pas de rejeter cet adjectif qualificatif de leur identité.

  • Depuis tout à l’heure , j’ai pu aller au petit libre service en bas de chez moi . C’est un Franprix situé dans un quartier populaire qui ne pratique pas des prix excessifs.

    j’ai pu constater que le kilo de riz Basmati proposé en sachet était vendu à 5,20 euros , que le riz ordinaire préaparé par leader price et proposé en sachet était vendu à 3,50 euros le kilos , tandis que le Kilo de sucre vendu en petit carré sous la marque st luis était vendu à 2,25 euros et le kilo de sucre roux en sachet était vendu à 1,90 euros .

    C’est la preuve que le riz peut rapporter maintenant deux fois plus que le sucre sauf si le secteur sucrier subit une grosse crise qui fait chuter les prix ou qu’à l’inverse un phénomène naturel tel qu’un gros cyclone sur une région rizicole a créé un phénomène de rareté qui a un eu une incidence sur le prix du riz .

    Il ne faut pas évidement tirer des conclusions trop hâtive pour inciter des agriculteurs à remplacer leurs champs de cannes à sucre par des rizières .
    Néanmoins comme la culture de la canne est subventionnées on pourrait se demander si la subvention qui lui est donnée ne serait pas mieux affectée sur la culture du riz compte tenu du fait que c’est une culture qui nécessite beaucoup plus de main d’oeuvre que celle de la canne .

    La subvention ne doit pas seulement avoir comme objectif de maintenir un revenu , on peut évidement payer des gens à rien faire ,ne serait ce que pour les empêcher de basculer dans le banditisme , la violence ou la drogue et je ne sais quoi d’autre, mais ne vaudrait ’il pas mieux que les subventions qui sont accordées dans l’agriculture permettent surtout de créer de l’emploi .

    Si on compare le temps de travail nécessaire pour cultiver un ha de cannes à sucre et celui nécessaire pour cultiver un ha de riz par an , je pense que c’est la culture du riz qui demandera plus de temps , d’abord parce qu’elle est moins mécanisable , mais également par ce que l’on peut produire trois récoltes par an.

    l’attribution des subvention peut avoir d’autres objectifs que le maintien des gens en activité , mais dans un département qui compte déjà 170000 chômeurs soit autour de 35% de la population active sur une population totale de 850000 habitants , l’objectif prioritaire des subventions devrait être l’emploi.

    Si la culture du riz crée plus d’emplois que la culture de la canne à sucre , il n y a pas photos, il faut subventionner le riz plutôt que la canne à sucre ou tout au moins partager les subventions entre les deux cultures en veillant à ce qu’elles favorisent la création d’emplois .

    • exemple du riz malgache : le kg détail ordinaire vaut environ 0.4 euro (= 1400 ariary, monnaie locale), indiquant un cout de production assez bas, avec 1 rendement moyen de paddy de 2 T/ha (1 T de paddy donnant 0,7 T de riz decortiqué) ; le malgache cultive ainsi le riz plus "par nécessité" que pour le profit ; en culture de rente, le meilleur choix serait le riz bio (meilleure qualité & meilleur prix au producteur)... enfin, ici à mada, plus question de "subvention" depuis longtemps= la pisciculture en riziere irriguee peut assurer plus de revenus que la recolte de riz !


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