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par le Dr Raymond Vergès

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Adoption d’une ordonnance sur la création de la juridiction spéciale pour les bois précieux

vendredi 7 octobre 2011


Madagascar a adopté par un conseil des ministres tenu mercredi soir une ordonnance portant sur la création de la juridiction spéciale chargée de poursuivre et de juger les infractions relatives aux bois de rose et aux bois d’ébène, selon un communiqué de la présidence de la transition reçu jeudi.


Cette juridiction spéciale sera basée à Antananarivo, capitale de la Grande Île.
Le communiqué indique que cette juridiction spéciale a été prévue par une autre ordonnance, n° 2011-001 du 8 août 2011 et portant réglementation et répression des infractions relatives aux bois de rose et aux bois d’ébène.
L’aggravation du quantum des peines, la répression du stockage ou détention, de l’achat, de l’exportation de bois de rose et de bois d’ébène, la suppression des circonstances atténuantes et de la faculté accordée aux juges d’ordonner le sursis à l’exécution des peines d’emprisonnement ou d’amende, à l’égard des individus coupables des infractions relatives aux bois de rose et bois d’ébène et la mise en place d’une juridiction spéciale, sont entre autres les dispositions de cette ordonnance.
Selon la communication du ministre de l’Environnement et des Forêts, le général Raveloharison Herilanto, 107 opérateurs nationaux ont déclaré leurs stocks de bois de rose et de bois d’ébène, suite à la demande du gouvernement.
Pour sa part, le président de la Haute Autorité de la Transition, Andry Rajoelina, a donné des "consignes, claires et fermes, pour que, dans les plus brefs délais, des mesures catégoriques soient prises quant aux irrégularités et autres fausses déclarations faites sur ces stocks de bois rose et de bois d’ébène".
Le président de la HAT a ordonné à ses ministres de lancer, dans les plus brefs délais, la procédure d’appel d’offres international, pour la mise en vente des stocks de bois de rose et de bois d’ébène déjà saisis par l’État.
Ainsi, des missions ministérielles vont, dans les plus brefs délais, être menées pour l’exécution de ces consignes présidentielles, selon le communiqué.
Il faut noter que le gouvernement malgache a demandé au secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) d’ajouter le bois de rose dans l’annexe III de la CITES afin de freiner le commerce illicite de ce bois précieux qui a créé des polémiques dans le monde entier depuis 2009.
L’ancien président malgache, le professeur cardiologue Albert Zafy, a fustigé le régime de transition ces derniers jours, en disant qu’il possède la preuve impliquant le président de la HAT ainsi que son gouvernement dans l’affaire de bois de rose.


La Jirama en panne de carburants

La société d’État malgache fournisseur d’eau et d’électricité (Jirama) est en panne de carburants et ne peut plus approvisionner les centrales thermiques d’Antananarivo, la capitale malgache, depuis mardi dernier.
Selon une source auprès de cette entité, cette panne de carburants est due aux arriérés de plusieurs milliards d’Ariary impayés de la Jirama auprès d’une compagnie pétrolière malgache. 200.000 litres de fuel lourd par jour devraient être ravitaillés par cette compagnie pour la Jirama afin de faire fonctionner les centrales thermiques, alors qu’en deux jours, elle n’a livré que 150.000 litres en raison du problème de trésorerie de cette société d’État.
De l’autre côté, malgré une négociation entre les deux entités sur le paiement des arriérés de la Jirama, le problème de transport entre Toamasina (à l’est de la grande île) où sont stockés les fuels lourds et la capitale malgache, aggrave le problème d’approvisionnement.
De plus, la centrale hydroélectrique d’Andekaleka, située sur le versant est de Madagascar à environ 160 km d’Antananarivo et où se trouve le plus grand barrage du pays, est à court d’eau en cette période sèche et obligeant la Jirama de faire fonctionner ses centrales thermiques. Cette centrale hydroélectrique fournit toutefois près de 40% de l’électricité de la capitale alors qu’elle ne fonctionne actuellement qu’à 62% de leur capacité de production totale.
Cette panne de carburants a entraîné des coupures d’électricité dans la capitale qui ont duré de 8 à 24 heures dans plusieurs secteurs de la capitale et ses périphéries. La Jirama n’a pas encore donné de délai sur le retour à la normale de la situation.
La Jirama totalise 114 centres de production électrique. 100 sont des centres alimentés par des groupes thermiques diesel, tandis que les restes sont des centres alimentés par des centrales hydroélectriques.


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