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par le Dr Raymond Vergès

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Les opérations électorales du référendum se poursuivent

Un groupe d’officiers se rend à l’armée

lundi 22 novembre 2010


Selon l’AFP, l’armée malgache a mis fin ce samedi 20 novembre sans effusion de sang à une tentative de mutinerie d’un petit groupe d’officiers, qui appelait depuis mercredi, sans aucun écho, à renverser le régime d’Andry Rajoelina. Toujours selon l’AFP, environ 400 militaires ont pris d’assaut en fin d’après-midi samedi une caserne à environ 15 km en périphérie de la capitale, où étaient réfugiés une vingtaine d’officiers affirmant avoir « suspendu toutes les institutions » du pays.


L’opération a duré environ une heure et a donné lieu à quelques échanges de tirs. Équipés de kalachnikovs et pour certains cagoulés, les soldats ont pénétré sans difficulté dans le camp du Bani (Base aéronavale d’Ivato). Ils ont ensuite quitté les lieux sous les applaudissements de la foule.

L’intervention s’est déroulée « assez facilement », selon Alain Ramaroson, un proche d’Andry Rajoelina, « car le camp n’était pas entre les mains » du groupe, qui était en fait « retranché au domicile » de leur chef, le général Noël Rakotonandrasana.

À la tête d’une vingtaine d’officiers, le général Rakotonandrasana, un ex-ministre des Forces armées et général sans affectation, avait affirmé avoir « suspendu toutes les institutions » de la Transition. Ces déclarations surprenantes, faites au micro de quelques journalistes convoqués à la va-vite au Bani, ne se sont traduites en rien dans les faits, relate l’AFP. Et d’ajouter : elle sont restées totalement lettre-morte, avec l’absence de soutien de l’armée et la poursuite des activités habituelles dans tout le pays et à Antananarivo.

Selon l’Agence France Presse, pendant quatre jours, et jusqu’à l’intervention de ce samedi, la situation est ainsi restée parfaitement normale autour du camp de ces putchistes peu ordinaires, qui multipliaient dans les médias leurs promesses de rallier leurs frères d’armes ou de « prendre la présidence ». Samedi matin encore, le général Noël Rakotonandrasana, réaffirmait être déterminé à aller « jusqu’au bout », malgré l’échec visible de son action, tout en se disant « serein » sur la suite des évènements. Des négociations étaient en cours avec l’état-major, alors que M. Rajoelina avait très vite prévenu que l’État prendrait « ses responsabilités » face aux « velléités de troubles de certains ».

L’appel à la mutinerie avait été lancé le 17 novembre, soit le jour même d’un référendum constitutionnel organisé par le pouvoir en place et boycotté par une partie de l’opposition, premier scrutin depuis l’éviction en mars 2009 du président Marc Ravalomanana et l’accession au pouvoir d’une Haute autorité de la transition présidée par Andry Rajoelina.
Ce référendum, dont les résultats sont toujours en cours de dépouillement, est l’une des étapes d’un processus de sortie de crise initié par Andry Rajoelina, au terme d’un accord en août dernier avec une centaine de partis politiques, qui prévoit des élections municipales en décembre, législatives en mars et présidentielle en mai.


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