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par le Dr Raymond Vergès

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Valoriser les ressources et protéger l’environnement

Programme des Nations-Unies pour le développement

samedi 4 août 2012


Un soleil radieux illumine Nosy Sakatia, une petite île de 600 habitants située au nord-ouest de Madagascar. Sur la plage, Claudette, 41 ans, s’adonne à son nouveau métier, la broderie. Il y a peu de temps encore, Claudette vivait de petits travaux pour échapper à la prostitution et au tourisme sexuel, fréquents dans cette partie de la Grande île.


« L’argent que je gagnais ne suffisait pas pour couvrir les besoins de ma famille. Maintenant, grâce à ma broderie, mes enfants vont à l’école », dit Claudette.
Elles sont 25 sur l’île à avoir bénéficié de quatre mois de formation et d’encadrement grâce au soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). À présent, ces femmes produisent des nappes dont les teintes et les motifs rappellent la riche biodiversité de l’île et les vendent entre 40 et 60 dollars EU pièce.
Le tissu utilisé pour la confection des nappes de tables et des draps est en coton produit par une industrie nationale. Les fils sont teints à partir de produits naturels et ne contiennent ni colorant, ni fixateur chimique. Pour la finition, les brodeuses utilisent des machines à coudre manuelles et pour le repassage, un fer fonctionnant à partir de l’énergie solaire, fruit d’une coopération avec les hôteliers des environs.
La communauté de Sakatia gère le développement durable de l’île, basé sur l’écotourisme communautaire et la pêche responsable dans les zones en périphérie des aires protégées. Les ménages ont diversifié leurs activités : certains sont devenus guides touristiques, d’autres connaissent désormais les techniques de pêche préservant les récifs.
Ces activités sont soutenues par le programme environnemental du PNUD-FEM, démarré en 2005.
« Nous mettons l’accent sur une gestion durable de l’environnement, afin que les modes de gestion des ressources renouvelables et de conservation de la biodiversité soient adoptés et appropriés par les populations », dit Fatma Samoura, représentante résidente du PNUD.
Angela, 26 ans, affirme que la broderie a changé sa vie. « Avec mon travail de femme de chambre, je gagnais 120,000 Ar (environ 60 dollars EU) par mois. La broderie m’a permis d’avoir un revenu supplémentaire. Aujourd’hui, je ne m’inquiète pas pour l’avenir de mon enfant », confie-t-elle.
Elle compte plus tard ouvrir une boutique où elle exposera ses nappes, qui mettent en valeur l’exceptionnelle biodiversité de l’île : l’Ibiscus, l’Ylang-ylang, le corail, le coquillage, le dauphin et aussi la tortue, revenue sur l’île retrouver son lieu de ponte après des années de désertion…


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