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par le Dr Raymond Vergès

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2 envoyés spéciaux de ’RFI’ assassinés

Mali

lundi 4 novembre 2013


Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de RFI au Mali, ont été assassinés à Kidal dans le nord du pays le samedi 2 novembre après avoir été enlevés par des hommes armés. A l’heure actuelle, peu d’éléments sont connus sur ce qui s’est passé.


Selon RFI, journal pour lequel les deux journalistes travaillaient qui donnait des informations « dès l’annonce du décès de nos confrères, Ghislaine Dupont et Claude Verlon venaient à peine de fermer les portières de leur véhicule quand un pick-up beige a surgi. Ils sortaient tout juste du domicile d’Ambéry Ag Ghissa, un membre du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qu’ils venaient d’interviewer ». C’est ce qu’a pu expliquer le chauffeur qui décrivait l’assaut mené par un homme enturbanné, parlant tamachek. L’homme avait alors braqué une arme sur lui, lui a demandé de sortir du véhicule et de s’allonger par terre. Les deux envoyés spéciaux avaient été ensuite sortis du véhicule pour être emmenés dans un autre, toujours sous la menace d’armes.

Ambéry Ag Ghissa, alerté par des bruits, a vu egalement les deux journalistes enlevés. Avec le chauffeur, ils avaient donné immédiatement l’alerte.

Une première hypothèse pour expliquer l’assassinat des 2 otages évoquerait une panne du pick-up durant la cavale des ravisseurs qui aurait pu les faire paniquer et exécuter Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

L’Elysée sur le pont

Dès dimanche matin, le président français François Hollande organisait une réunion à l’Elysée avec les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de la Justice Christiane Taubira, le directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, Cédric Lewandowski, directeur de cabinet du ministère de la Défense a représenté le ministre, Jean-Yves Le Drian, en voyage au Mexique. Le directeur de cabinet du Premier ministre, Christophe Chantepy et le chef d’état-major particulier du président, le général Benoît Puga étaient également présents.

Toujours selon "RFI", trois points ont été à l’ordre du jour de cette réunion de crise : un échange d’informations sur ce qui s’est passé, l’examen des suites judiciaires à ce double assassinat et le point sur la force Serval au Mali, selon un conseiller de l’Elysée. A sa sortie, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a affirmé que la France va accroître les mesures de sécurité autour de la ville malienne de Kidal après cet assassinat.

L’insécurité grandit à Kidal

Pour le journal de nos confrères, malgré le barrage à l’entrée de la ville de Kidal, le pick-up dans lequel ont été séquestrés Ghislaine Dupont et Claude Verlon est parvenu à sortir de la ville sans encombre et à prendre la route du Nord-Est. Cet enlèvement prouve que Kidal n’est pas sécurisée et que personne ne contrôle rien.

Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été retrouvés à 80 mètres du véhicule dans lequel ils étaient avec leurs ravisseurs. Il n’y a pas eu d’accrochage. Nos confrères ont été victimes d’une exécution a souligné "RFI". Les corps des deux envoyés spéciaux de RFI devaient être rapatriés à Bamako.


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