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La Grèce maintient ses mesures sociales d’urgence

Négociations avec l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI

mercredi 25 février 2015, par Céline Tabou


Après plusieurs jours de négociations intenses, de pressions et de menaces, la Grèce a envoyé à Bruxelles, sa liste des réformes, point de départ valide pour qu’Athènes et ses créanciers s’entendent sur la poursuite du financement au pays jusqu’à la fin juin.


Les discussions continuent à Bruxelles.

Vendredi 20 février, un accord a été validé entre la Grèce et ses créanciers internationaux (FMI, BCE, UE), pour la poursuite d’un plan de sauvetage au pays. Raison pour laquelle, Athènes a présentée sa liste de réformes devant être approuvée par les créanciers.

Une liste arrivée au bon moment

Une source, citée par l’agence de presse Reuters, à la Commission Européenne, a indiqué que la liste présentée est suffisamment complète pour constituer un point de départ valide en vue d’une conclusion réussie de la revue du programme grec de redressement, qui doit permettre d’ici au mois d’avril la reprise des versements à la Grèce de l’assistance financière européenne ».

Si les trois institutions – Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne, Union Européenne – estiment les avancées récentes de “positives”. Toutefois, les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro devront également se prononcer sur cette liste de réformes. Le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a indiqué, devant des parlementaires européens, que cette liste est « une première étape, ce n’est pas un nouveau mémorandum ».

Pas de mémorandum, mais une « une indication du type de réformes que les autorités grecques souhaitent favoriser, remplacer ou poursuivre », a-t-il ajouté, ajoutant qu’il « va falloir du temps pour aller dans les détails et mettre sur pied un nouveau contrat avec la Grèce ».

Des contreparties

d’urgence qu’Alexis Tsipras, Premier ministre, avait promis lors de son arrivée au pouvoir. Ce dernier tient à mener à bien sa lutte contre la « crise humanitaire », pour aider les plus vulnérables, pour cela il prévoit de fournir de l’électricité gratuite à 300.000 familles dans le besoin, donner un accès gratuit aux soins médicaux pour les plus défavorisés, distribuer des coupons d’aide alimentaire, aider au transport pour les plus modestes et enfin soutenir financièrement et spécifiquement les retraités ayant de faibles pensions.

Le point voulu par Bruxelles aura été accepté par les Grecs, ainsi la liste ne comprend pas l’augmentation du salaire minimal, de 580 à 750 euros. D’autres mesures auraient été retenues, selon l’Agence France Presse, qui pourraient susciter le débat, comme le blocage des saisies de résidences principales et les mesures incitatives au paiement des arriérés d’impôts et d’emprunts bancaires passant par un effacement d’une partie des sommes dues.

« C’est logique qu’il y ait des mesures dans la philosophie de ce que souhaite Syriza », mais « ils doivent tenir compte aussi de l’équilibre budgétaire », a indiqué le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici. Une déclaration qui présage de nouvelles négociations tendues, tant le côté européen refuse tout compromis.


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