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La situation alarmante du Japon

samedi 2 avril 2011, par Céline Tabou


Quatre semaines après le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon, les ingénieurs de la centrale nucléaire de Fukushima ne sont pas parvenus à stopper les rejets de radioactivité. Le premier ministre, Naoto Kan a expliqué lors d’une conférence de presse qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

Le premier ministre a indiqué que les Japonais ne courraient aucun risque s’ils suivaient les recommandations des autorités. « Nous demandons aux gens de suivre les règles parce que s’ils le font, ils ne subiront pas de conséquence sur leur santé ».


TEPCO sera soutenu par l’État

En dépit des mensonges de la société Tokyo Electric Power (TEPCO), responsable de la centrale, le porte-parole du gouvernement Yukio Edado a expliqué que le gouvernement envisageait de financer la compagnie privée, pour qu’elle assume les coûts de l’intervention d’urgence et pour assurer un approvisionnement d’électricité suffisant à la capitale nippone, Tokyo. Le gouvernement ne parle pas de nationalisation de l’entreprise mais d’ici là, TEPCO devra indemniser les milliers de Japonais évacués à 20 km autour de la centrale et les producteurs de légumes qui ne parviennent plus à vendre leurs marchandises.

Selon le “Wall Street Journal” cité par “Challenges”, le plan d’urgence nucléaire à Fukushima « était totalement inadapté, avec un téléphone satellitaire et un seul brancard. TEPCO n’aurait ainsi prévu que des incidents mineurs ».

De nombreux produits radioactifs dans l’eau

Depuis le début de l’accident, la centrale a rejeté de nombreux produits radioactifs, surtout de l’iode et du césium, transportés par les milliers de tonnes d’eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations. Une partie de cette eau s’est dirigée dans le Pacifique, proche du lieu de « lessivage ». Face à la situation, le gouvernement a ordonné le contrôle urgent de tous les réacteurs nucléaires du pays, afin de s’assurer de leur solidité et de leur viabilité.
Le ministère japonais de la Santé a décidé vendredi 1er avril de procéder à de nouvelles analyses sur une vache abattue à plus de 70 km de Fukushima, alors que sa viande présentait un taux de césium légèrement supérieur à la limite légale. Normalement, le taux de césium doit être de 500 becquerels par kilo. La viande de l’animal contaminé à 510 becquerels de césium n’a pas été commercialisée. De plus des contaminations radioactives ont déjà été détectées dans des légumes et du lait cru près de la centrale.

Le dernier bilan humain annoncé par la police nationale fait état de près de 28.000 morts et disparus, dont 11.417 décès confirmés. Une grande campagne de recherche des corps, menée par des soldats américains et japonais, a débuté vendredi 1er avril.

Céline Tabou


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