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Le Che et la Révolution cubaine
Che Guevara, apôtre des opprimés
mercredi 18 octobre 2017, par
Le cinquantième anniversaire de l’assassinat du Che en Bolivie le 9 octobre 1967 offre l’occasion de revenir sur le parcours du révolutionnaire cubano-argentin qui a dédié sa vie à la défense des « Damnés de la terre ».
Quelles sont ses opinions politiques lors du triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959 ?
Le Che se définissait comme étant marxiste-léniniste. Il avait déjà une formation théorique solide avant d’intégrer le mouvement révolutionnaire cubain. De son expérience guatémaltèque, il avait découvert à quel point l’hégémonie économique étasunienne étranglait l’Amérique latine et constituait un obstacle à tout processus de transformation sociale.
La situation cubaine, où les secteurs stratégiques de l’économie se trouvaient entre les mains des multinationales étasuniennes, lui a permis de prendre conscience que la lutte pour la liberté, l’égalité et la justice serait également une lutte contre l’impérialisme étasunien.
Il était absolument convaincu que l’Etat devait prendre le contrôle des ressources stratégiques du pays, procéder à une vaste réforme agraire, diversifier l’économie, multiplier les partenaires commerciaux afin de s’émanciper de la dépendance vis-à-vis du puissant Voisin du Nord, universaliser l’accès à l’éducation, à la santé, à la culture et au sport, et apporter un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur dignité.
(Fin)
Salim Lamrani
Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel ouvrage s’intitule Fidel Castro, héros des déshérités, Paris, Editions Estrella, 2016. Préface d’Ignacio Ramonet.