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Podemos pourra-t-il suivre Syriza ?

Après la Grèce, le tour de l’Espagne ?

mercredi 28 janvier 2015, par Céline Tabou


Le parti anti-libéral espagnol, Podemos (Nous pouvons) a été créé en janvier 2014, à la veille des élections européennes, afin d’y exposer des idées de gauche face aux politiques de l’Union européenne vis-à-vis de la crise économique.


Podemos est un mouvement fondé il y a un an (notre photo). Quelques mois plus tard, il a obtenu 5 élus au Parlement européen.

Alors que le parti radical de gauche, Syriza, vient de remporter les élections législatives en Grèce, les partis d’extrême gauche en Espagne, au Portugal, en France et en Italie espèrent surfer sur la vague de la victoire grecque. En Espagne, les prochaines élections municipales et régionales en mai 2015, puis législatives, en novembre, verront arriver le parti Podemos.

Un espoir pour les Espagnols

« L’espoir arrive, la peur s’en va. Syriza, Podemos : nous vaincrons », avait lancé le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, le 22 janvier, devant plus de 8.000 militants de son parti rassemblés à Valence, dans l’est de l’Espagne.
Ce dernier avait critiqué les opposants de Syriza qui tentaient de faire peur et de créer le drame, en assurant qu’une victoire du parti d’extrême droit engendrerait le chaos. « Le chaos, c’est que trois millions de personnes ne reçoivent pas d’assistance sanitaire. Le chaos c’est que 25 % des travailleurs de ce pays soient pauvres alors qu’ils ont un contrat et moi je ne veux pas qu’ils transforment mon pays en Grèce et c’est pour ça que nous devons gagner », avait affirmé Pablo Iglesias.
D’ailleurs, le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy, suit le chemin de ses homologues grecs qui ont mis l’accent sur une faillite possible du pays en cas de victoire de l’extrême gauche. De son côté, l’actuel Premier ministre espagnol a appelé, dimanche avant la fin de l’élection grecque, les électeurs espagnols à ne pas « sauter dans le vide » en choisissant ce parti.
« Nous ne pouvons pas jouer notre avenir et celui de nos enfants à la roulette russe de la frivolité, de l’incompétence ou du populisme », avait-il annoncé lors d’un congrès de son Parti Populaire à Madrid.

25 % d’intention de vote

Pourtant au-delà de la poussée par Syriza, Podemos est parvenu en moins d’un an d’existence, à capter près de 220.000 sympathisants, faisant rêver le parti populaire au pouvoir et les socialistes en pleine déconstruction. Le tout jeune parti est surtout crédité de 25 % d’intention de vote aux prochaines législatives.
Une avancée due à la volonté du parti de dénoncer l’austérité et la corruption des élites. Une ligne politique qui l’a d’ailleurs conduit au Parlement européen, où Podemos a remporté cinq sièges contre tous les pronostics.
Face à l’engouement, Podemos va mettre l’accent sur les élections législatives prévues en novembre, dont l’objectif sera de déloger les deux partis traditionnels au pouvoir. Pour cela, le jeune et charismatique professeur de sciences politiques, Pablo Iglesias, le leader de Podemos, devra revoir son plan de gouvernement et non plus se contenter de dénoncer le système. Prochain candidat au poste de Premier ministre, il a annoncé la couleur à l’actuel chef du gouvernement, Mariano Rajoy, en assurant que « son temps est compté ».


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