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Israël bombarde des écoles à Gaza : nombreuses victimes, l’ONU veut enquêter sur « un acte de défi délibéré »

16 000 réservistes israéliens rappelés

vendredi 1er août 2014, par Céline Tabou


L’armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza dans l’espoir de détruire d’ici quelques jours l’ensemble des tunnels frontaliers creusés par le Hamas. Raison pour laquelle, selon Tsahal, que 16 000 réservistes supplémentaires ont été mobilisés. Des écoles de l’UNRWA ont été la cible des bombes israéliennes. Les Nations Unies haussent le ton, 200.000 Palestiniens sont contraints de trouver refuge dans les bâtiments de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).


Des milliers de Palestiniens ont dû trouver refuge dans les écoles de l’UNRWA. L’armée israélienne a décidé de les bombarder. (photo UNRWA)

En 24 jours, les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont fait 1364 victimes palestiniennes et plus de 7300 blessés dans l’enclave palestinienne, selon les services de secours locaux. Le bilan augmente au fil des bombardements, mais aussi à mesure que les recherches découvrent de nouveaux corps dans les gravats. Côté israélien, 59 soldats et 3 civils ont été tués.

86.000 soldats engagés

D’après le porte parole de l’armée israélienne, 86.000 soldats sont désormais engagés dans l’opération « Bordure protectrice ». En dépit des vives critiques, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé que l’armée israélienne continuerait « avec ou sans cessez-le-feu » à détruire les tunnels utilisés par le Hamas palestinien à Gaza pour lancer des attaques en territoire israélien. « Nous n’accepterons donc aucune proposition qui ne permettrait pas à l’armée israélienne de finir ce travail », a expliqué le Premier ministre israélien.
Le cabinet de sécurité du gouvernement israélien a décidé mercredi 30 juillet de poursuivre les attaques contre les « cibles terroristes » du Hamas. 32 tunnels ont été découverts, et la moitié d’entre eux ont été dynamités, selon l’armée.
Au même moment, les États-Unis ont annoncé avoir réapprovisionné Israël en munitions. Le Pentagone a affirmé que la vente d’armes était en accord avec les objectifs du pays d’assurer la sécurité d’Israël, a indiqué par communiqué, John Kirby, porte-parole du Pentagone. Pour ce dernier « il est crucial pour les intérêts américains d’aider Israël à développer et conserver une capacité d’autodéfense forte et réactive ».
Jeudi 31 juillet, les affrontements ont repris faisant au moins 7 morts côté palestinien. Une école sous contrôle des Nations Unies, située à Jabaliya a été touchée par des frappes de Tsahal. Une quinzaine de Palestiniens réfugiés dans ce bâtiment ont été blessés dans cette attaque de l’aviation israélienne, qui visait apparemment une mosquée située à proximité de l’école.

Les Nations Unies haussent le ton

Après une vingtaine de jours, parmi les plus sanglants du conflit israélo-palestinien, l’armée israélienne est vivement critiquée, particulièrement après les attaques visant des écoles de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient). La haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, avait déjà haussé le ton, demandant une enquête sur les crimes perpétrés contre des enfants, cette fois-ci, elle a accusé Israël de défier les instances internationales dans sa guerre contre le Hamas palestinien à Gaza.
Lors d’une conférence de presse, elle a condamné les attaques menées par Tsahal à Gaza contre des maisons, des écoles, des hôpitaux et des centres de l’ONU. Pour cette dernière « aucune d’elles (des attaques, ndlr) ne semble être accidentelle. Elles semblent être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international ».
Mercredi aura été l’une des journées les plus meurtrières du conflit, avec près de 108 Palestiniens tués dans une série de bombardements. Seize d’entre eux avaient été tués par des tirs de chars israéliens sur une école de l’ONU. Dans un communiqué, l’UNRWA s’était dite être à un « point de rupture », avec plus de 200.000 Palestiniens réfugiés dans ses locaux.
La même agence onusienne avait annoncé, la veille, avoir découvert une cache de roquettes dans une autre de ses écoles, dénonçant l’attitude des groupes armés palestiniens. À Washington, le Conseil de sécurité nationale du gouvernement américain s’est dit « extrêmement préoccupé de voir que les milliers de Palestiniens forcés d’évacuer leurs maisons sur ordre de l’armée israélienne ne trouvent pas la sécurité dans les abris des Nations unies à Gaza ».

Céline Tabou


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