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Les plus pauvres sont les plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique

Une autre question à discuter à la conférence de Copenhague

vendredi 13 novembre 2009, par Sanjiv Dinama


Les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir dans le monde avec des effets dévastateurs pour la population, notamment dans les pays pauvres. Au cours d’une visite de terrain de trois jours au Mali, la directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Ann M. Veneman, s’est rendue dans l’ancienne ville de Tombouctou pour constater de visu l’impact dévastateur du changement climatique sur les enfants. « Il est important de reconnaître que le changement climatique affecte défavorablement la vie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde », a-t-elle indiqué.


Tombouctou, située dans la région du Sahel au Nord du Mali, est sérieusement touchée par les conséquences du changement climatique. Les affluents du fleuve Niger se sont asséchés en raison de la sécheresse et la plupart des terres sont maintenant arides et incapables de produire une récolte.
Mme Veneman, directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), a fait l’éloge du programme d’échange “travail contre nourriture” mis en place à Tombouctou et soutenu par le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans le cadre de ce programme, les femmes cultivent du riz et des légumes sur une terre reprise au désert qui avance. Les femmes plantent aussi des arbres dans le cadre d’un programme de reboisement.
« Ces femmes apprennent à produire l’alimentation dont elles ont besoin tout en s’adaptant aux conséquences du changement climatique », a expliqué Mme Veneman. « Il est important de reconnaître que le changement climatique affecte défavorablement la vie des populations les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde », a-t-elle indiqué.

Au cours de sa visite au Mali, Mme Veneman a également rencontré le Président Amadou Toumani Toure et d’autres représentants officiels avec qui elle s’est entretenue concernant la coopération entre le gouvernement et l’UNICEF pour améliorer la santé des enfants et leurs droits.
Le Mali, pays d’Afrique de l’Ouest enclavé, est classé parmi les plus pauvres dans le monde, avec plus de la moitié de sa population vivant sous le seuil de pauvreté.

Un enfant sur cinq au Mali ne survit pas au-delà de son 5ème anniversaire

« Un enfant sur cinq au Mali ne survit pas au delà de son cinquième anniversaire », a déclaré Mme Veneman. « La plupart de ces enfants meurent de maladies évitables comme la pneumonie, la diarrhée et le paludisme, souvent aggravées par la malnutrition. Au Mali, 32% des enfants de moins de cinq ans ont un poids inférieur à la normale ».
La situation des mères est également désastreuse. Les femmes ont une chance sur 15 au cours de leur de vie de mourir de causes liées à la maternité. En comparaison de 1 sur 8.000 dans le monde industrialisé.
Rappelons que la crise économique a provoqué une augmentation de l’indice des prix alimentaires en moyenne de 52%. D’après le Fonds monétaire international (FMI), les cours mondiaux des céréales restent supérieurs de plus de 63% à leur niveau de 2005.

1,02 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit un sixième de l’humanité qui est victime de sous-alimentation. La malnutrition intervient dans plus de la moitié des décès d’enfants, bien qu’elle soit rarement citée comme une cause directe. Selon l’OMS, environ 20 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde sont gravement sous-alimentés, ce qui les rend plus vulnérables à la maladie et une mort précoce. Ces chiffres vont continuer à s’aggraver avec les conséquences du réchauffement climatique, notamment les sécheresses.

Montrer l’exemple

Il est aujourd’hui indispensable que l’on arrive à un accord au Sommet de Copenhague. Chaque pays doit monter l’exemple. A La Réunion par exemple, il existe un potentiel en énergies renouvelables qui est considérable. L’objectif est non seulement de promouvoir une politique volontariste d’efficacité énergétique afin de ralentir la dynamique de croissance actuelle des consommations, mais également de donner la priorité aux énergies renouvelables (au détriment des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique) lors de l’élaboration de nouveaux projets.
C’est ainsi qu’actuellement, 36% de notre électricité est produite à partir des énergies renouvelables, et la barre des 100.000 chauffe-eau solaires installés devrait être atteinte cette année. L’objectif fixé par la Région est d’atteindre l’autonomie énergétique à partir des énergies renouvelables en 2025.

Sanjiv Dinama


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