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par le Dr Raymond Vergès

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Devant les résultats décevants de sa politique d’austérité, Sarkozy tente une grossière diversion. La dégradation de la note française est désormais inévitable.

Affaire du fichier des allocataires :

mercredi 10 août 2011


L’opinion est très remontée contre le gouvernement après la proposition de Xavier Bertrand de réaliser un fichier central des allocataires. L’objectif avoué est de confondre les fraudeurs. Certaines personnes tombent naturellement dans le panneau. Mais, la réalité est toute autre.


En arrivant à l’Élysée, en 2007, Nicolas Sarkozy a distribué des milliards aux riches, la couche sociale qui était censéé l’avoir aidé à prendre le pouvoir. Il vantait le modèle américain. Mais, la crise du surendettement des consommateurs américains a conduit à la ruine des ménages qui, à leur tour, a entraîné la faillite des banques les plus exposées. Le gouvernement de Georges Bush a été incapable d’enrayer la crise. La faillite de la 4e banque américaine, Lehman Brothers, a déclenché un tsunami sur toutes les places boursières.
Devant le risque d’effondrement du système capitaliste globalisé, la France a emprunté pour sauver les banques, en leur apportant de l’argent frais. Ce faisant, le gouvernement a creusé le déficit budgétaire qui a culminé à près de 150 milliards fin 2009 alors qu’il se montait à environs à 50 milliards en 2007. En seulement 2 ans de mandat, Sarkozy a fait passer le déficit français de 3% du PIB à près de 8%.
Fin 2009, il décide de ramener ce déficit à 3%, en 2013. Pour cela, il vote un plan d’austérité qui consiste à faire 100 milliards d‘économies sur les dépenses publiques sur 3 années, en comptant sur une croissance de 2,5% pour améliorer les recettes.

Les résultats ne sont pas au rendez-vous

Nous sommes à la 2e année de l’exécution du plan, le peuple souffre et les déficits continuent de grimper. Cette année, on annonce 3 milliards supplémentaires. Il faudra de surcroît intégrer les conséquences financières du soutien à la Grèce. Sarkozy va chercher le soutien des parlementaires en septembre. Dans un contexte où la baisse de la note des États-Unis est le coup de grâce porté au modèle prôné par Sarkozy, où va-t-il trouver les points de croissance susceptible de redresser les finances publiques ? Après la dégradation de la note des États-Unis, la France est dans la ligne de mire des agences. Le soutien que Sarkozy a apporté aux Américains sera perçu comme un affront aux agences de notation. D’ailleurs, il est le seul chef d’État qui a déclaré sa confiance aux Américains !

La grosse diversion pour masquer le déclin

L’initiative de Xavier Bertrand relève d’une minable opération de com’ : il s’agit de faire diversion afin de donner des gages de crédibilité aux agences de notation. C’est réussi car tout le monde en parle… sauf que cela va discréditer encore plus la France aux yeux des agences qui ne croient pas un seul instant que la lutte contre la fraude sociale va renflouer les caisses de l’État.
Cette opération montre que la France n’a plus d’initiatives crédibles au moment où elle aborde la discussion sur le budget d’austérité 2012. Les allocataires qui n’ont que leurs maigres revenus pour vivre savent que l’argent se trouve dans les grosses entreprises où l’on distribue avec insolence des dividendes. Ceux-là mêmes qui ont bénéficié des milliards distribués par Sarkozy, en 2007, au début de son mandat.


PCR : prendre l’argent dans les dividendes

Interrogé hier par Télé Réunion sur le projet du gouvernement, le PCR, par la voix d’Ary Yee Chong Tchi Kan, a répondu que le gouvernement n’a qu’à prendre l’argent là où il est, dans les dividendes que reçoivent les actionnaires.


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