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Finissons-en avec la politique de Sarkozy !

Ce matin à 9h, rassemblement devant la Préfecture contre la politique de casse sociale du pouvoir UMP

mercredi 4 avril 2012, par Manuel Marchal


Candidat à sa réélection, Nicolas Sarkozy se présente avec un bilan désastreux : 45.000 chômeurs de plus à La Réunion en cinq ans, 26.000 demandes de logement social insatisfaites, des prix qui grimpent en flèche, encore plus de 100.000 illettrés et toujours plus d’inégalités. Ce matin, à l’appel de l’Intersyndicale, une mobilisation a lieu devant la Préfecture pour protester contre ce bilan désastreux. Les demandes de la jeunesse réunionnaise et du monde du travail convergent vers l’essentiel des propositions pour le changement de politique présentées par le Parti communiste réunionnais aux candidats à la Présidentielle et soutenues par François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.


Aujourd’hui, à 18 jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la République sortant vient en campagne électorale à La Réunion. Le candidat UMP commencera sa visite par une rencontre avec les élus de son parti à Saint-Denis. Il sera ensuite dans le Sud pour un « échange après les principaux dignitaires religieux », explique son programme. Succéderont ensuite un bain de foule programmé dans les rues de Saint-Pierre, puis un meeting devant l’aérogare de Pierrefonds.
Pour le mouvement social réunionnais, la venue de Sarkozy à La Réunion sera l’occasion de protester contre un bilan désastreux. En 5 ans, notre pays a vécu une aggravation de la crise. Les décisions prises par le pouvoir parisien ont eu de lourdes conséquences.
Continuer sur cette voie, c’est prendre le risque de mettre la société réunionnaise de plus en plus en danger. Les manifestations du mois de février ont d’ailleurs souligné l’incapacité du pouvoir à proposer des réponses aux revendications des jeunes révoltés. Comment sortir de l’impasse ?

"2012 l’année du changement"

Le 19 février dernier, le Parti communiste réunionnais est entré dans la campagne présidentielle. Il a dévoilé son mot d’ordre, "2012 l’année du changement, quel changement ? Pour qui ? Par qui ?", et sa conférence extraordinaire a validé les propositions qui ont été adressées aux candidats des forces de progrès.
Sur la base des réponses reçues, le PCR a fait part de sa position sur cette élection. Il a décidé de s’impliquer dans la campagne de François Hollande tout en rassemblant le plus largement possible autour d’un projet de changement de société. Ce projet a été accepté par celui qui a la responsabilité de battre Sarkozy au second tour de la Présidentielle, il est donc dans son programme.

La page du développement

Il est clair que celles et ceux qui manifesteront aujourd’hui ont une convergence avec le programme du changement. Ils dénoncent en effet un bilan désastreux, et se mobilisent pour qu’une politique sociale succède à l’ultra-libéralisme de Sarkozy.
À 18 jours du premier tour de la Présidentielle, la dynamique est lancée et elle balaiera tout sur son passage : Sarkozy, Didier Robert et leurs complices. C’est le moment de refermer cette page et de commencer à écrire celle du développement. Les Réunionnais ont les outils pour y arriver, le successeur probable de Sarkozy les a intégrés dans son programme. 2012 sera bien l’année du changement.

M. M.

45.000 chômeurs de plus en cinq ans

Les 5 ans de Sarkozy à l’Élysée porteront la marque du désengagement de l’État à La Réunion. En changeant les règles du financement du logement, le gouvernement a provoqué une grave crise. La production s’est effondrée, des milliers d’emplois ont été supprimés dans le BTP et la pénurie de logements s’est aggravée.

Dans le domaine du développement durable, le gouvernement a donné un coup d’arrêt brutal au dynamisme des énergies renouvelables à La Réunion. Alors que le maintien des règles permettait d’espérer la création de 15.000 emplois, la décision du gouvernement a entrainé le licenciement de plus de 1.000 travailleurs.

Nicolas Sarkozy a également accompagné la décision de Didier Robert de stopper les chantiers du tram-train, de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) et de la nouvelle route du littoral. Alors que Paul Vergès avait obtenu du précédent gouvernement un engagement à cofinancer deux grands chantiers pour plus de 2,5 milliards d’investissements valeur 2007, l’UMP au pouvoir à la Région a tout démoli sans que Paris, partenaire des deux projets, ne s’y oppose. Ce sont donc près de 3 milliards qui ont été enlevés aux Réunionnais.

Les effets du plan d’austérité

Notre île a aussi payé lourdement les effets des mesures appliquées à l’échelon de la République. En janvier 2011, c’est la première annonce d’un plan d’économie de 100 milliards. La crise en Grèce va donner l’opportunité à Sarkozy d’agir en commençant par remettre en cause la retraite à 60 ans. Personne ne voulait de cette remise en cause à La Réunion, Sarkozy a réussi à trouver ici des complices pour cautionner ce passage en force.

En 2011, ce sont les premiers effets du plan d’austérité dans l’Éducation nationale, avec la suppression de plus de 150 postes d’enseignants. Quant aux collectivités, le gouvernement leur impose un gel de leurs dotations, alors qu’à La Réunion, du fait simplement de la croissance démographique, les besoins ne peuvent qu’augmenter.

Avec les restrictions imposées sur les services publics et sur les revenus dus au titre de la solidarité nationale, c’est la population la plus démunie qui est la plus touchée. Or, à La Réunion, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Rassemblement devant la Préfecture et grève générale

Mobilisation de l’intersyndicale (CGTR, FSU, SOLIDAIRES, SAIPER) afin d’interpeller Sarko comme Président pour son bilan désastreux !

Rassemblement devant la Préfecture le mercredi 4 avril 2012 (RDV à 9h).

La CGTR a déposé un préavis de grève et appelle l’ensemble des travailleurs (privé & public) à se mettre en grève pour la satisfaction de leurs revendications :

- de vrais emplois,

- hausse des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux,

- extension et pérennisation de la prime COSPAR,

- pour la défense des services publics,

- la lutte contre les sur-prix,

- amélioration des conditions de travail,

- respect et dignité des travailleurs...


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