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Lutte contre la vie chère

Ce que le président de la République devait dire le 19 janvier à Saint-Denis

lundi 25 janvier 2010, par Manuel Marchal


Deux mois après le Conseil interministériel sur l’Outre-mer, le président de la République est venu à La Réunion pour faire ses vœux à l’Outre-mer. Il n’a pas donné de calendrier d’application alors que dans le discours distribué à la presse avant son intervention, il disait que 2010 doit être l’année qui servira « à mettre en place les nombreuses mesures que nous avons collectivement conçues dans tous les domaines ». Aucun calendrier d’application n’a été annoncé. Or, dans les 137 mesures décidées par le Conseil interministériel, plusieurs auraient déjà pu être mises en œuvre rapidement par les services de l’État, éclairage…


Lutte contre la vie chère

« Améliorer l’efficacité des services de l’État dans le contrôle des prix et de la concurrence » : deux mois après, quel bilan ?

Dans les mesures décidées par le Conseil interministériel sur l’Outre-mer, une d’entre elles vise à « améliorer l’efficacité des services de l’État dans le contrôle des prix et de la concurrence » en créant un Groupe d’intervention régional. Deux mois après cette décision, aucune annonce publique n’a été faite concernant la création de GIR. Pourquoi tarder ?

La crise sociale outre-mer trouve son origine non seulement dans la pénurie d’emploi et de logement, mais aussi dans la vie chère. Le gouvernement est tellement conscient de cette réalité que dans les décisions qu’il a prises le 6 novembre dernier, il a énuméré toute une série de mesures relatives au contrôle des prix.
L’une d’entre elles consiste à « améliorer l’efficacité des services de l’État dans le contrôle des prix et de la concurrence » par la création d’un service interministériel appelé Groupe d’intervention régional (GIR) concurrence. Ce GIR regroupe plusieurs administrations : les services fiscaux et vétérinaires, les douanes et la concurrence (DGCCRF).
Ainsi, le gouvernement tire donc un enseignement des rapports et avis qui ont été rendus tout au long de l’année 2009 par l’Autorité de la concurrence et les missions parlementaires : la politique de l’État outre-mer n’est pas suffisamment efficace.
Le résultat de ce manque d’efficacité a donc un impact sur les prix payés par les Réunionnais, sinon un gouvernement n’irait pas jusqu’à écrire publiquement qu’il est nécessaire d’apporter une amélioration à cette situation.
C’est donc une question hautement sensible car cela correspond à la lutte contre un des éléments de la crise sociale. C’est une question sur laquelle il semble apparemment possible d’agir rapidement. En effet, toutes ces administrations sont déconcentrées à La Réunion. Cela fait donc deux mois que la décision est prise, où en est-on ? Force est de constater que jusqu’à présent, aucune conférence de presse n’a eu lieu pour annoncer la création de ce GIR, ni aucun communiqué. Alors de deux choses l’une :
Cela signifierait-il donc que deux mois après que le gouvernement ait officiellement pris acte du manque d’efficacité des services de l’État dans le contrôle des prix et de la concurrence, rien n’a été fait ?
À moins que pareille avancée à mettre au crédit des services de l’État à La Réunion soit maintenue secrète afin que personne ne se doute d’une amélioration « de l’efficacité des services de l’État dans le contrôle des prix et de la concurrence » ?.
L’expérience montre pourtant que sur d’autres points, l’opinion est tenue constamment informée.

Manuel Marchal


Le 6 novembre, le Conseil interministériel sur l’Outre-mer annonce ceci :

Créer d’un GIR-concurrence pour lutter contre les pratiques abusives en matière de prix

« Pour améliorer l’efficacité des services de l’Etat dans le contrôle des prix et de la concurrence, il convient de mettre en synergie leur action en la matière (concurrence, douanes, services fiscaux…) et valoriser leur complémentarité. Il est décidé de créer un service interministériel, le groupe d’intervention régional (GIR) « concurrence », qui regroupera sous une autorité unique des fonctionnaires de la concurrence, des douanes, des services fiscaux et des services vétérinaires ».
Deux mois après, comment expliquer qu’aucune conférence de presse annonçant cette amélioration de l’efficacité des services de l’État n’ait pas encore été annoncée.


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