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par le Dr Raymond Vergès

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Pascal Lamy : « La solution de la croissance, c’est la compétitivité »

Le directeur de l’OMC, ministre potentiel, appelle à accélérer la déréglementation

samedi 2 mars 2013


Le 31 août prochain, le mandat de Pascal Lamy à la direction de l’Organisation mondiale du commerce prendra fin. Cela fait de lui un potentiel futur ministre. Ce socialiste français vient de faire part publiquement de sa divergence avec le ministre du Redressement productif, et il appelle à des réformes structurelles pour favoriser la « compétitivité ».


Pascal Lamy est un socialiste. Après avoir été notamment Commissaire européen au Commerce, il est devenu Directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce. Son mandat à l’OMC se termine le 31 août. Cela fait de lui un possible futur ministre. Invité hier sur RMC Info et BFM-TV, il a pris position sur la politique intérieure française. Il a fait part publiquement de ses divergences avec le ministre du Redressement productif.

« Une partie du problème vient du fait que, disons, le GPS des Français est un peu détraqué » , a-t-il estimé. Et « s’il y a un exemple de GPS qui à mon avis a quelques problèmes, c’est lui » , a-t-il poursuivi alors qu’il était interrogé sur le ministre du Redressement productif, qui a déclaré en octobre dernier que « le bilan du libre-échange mondial proposé par l’OMC est un désastre »

"Je pense qu’il n’a pas les bons chiffres en tête. Quand on regarde l’économie française dans le monde tel qu’il est, les problèmes qu’il met en avant — c’est-à-dire, c’est la faute à la concurrence des Chinois — c’est pas ça", a dit Pascal Lamy. "C’est vrai que les Chinois sont payés cinq fois moins que les Français, mais les Chinois sont cinq fois moins productifs que les Français et comme ce qui compte c’est la productivité horaire, il ne faut pas en déduire que les Chinois font du dumping social", a-t-il expliqué. 

La France n’est pas un « ilot de bonheur »

"Les Français, a poursuivi Pascal Lamy, considèrent qu’ils sont une espèce d’îlot de bonheur provisoire dans un monde de catastrophes, ça n’est pas la bonne perspective". "On ne peut pas en déduire que si la France a des problèmes, c’est le monde qu’il faut changer".

"Cette globalisation, elle a des bons côtés et des pas bons côtés. Il y a en qui s’en sortent". "Je pense (...) que la France a des tas d’atouts pour s’en sortir, simplement, elle ne les voit pas", a jugé le directeur général de l’OMC. "La solution de la croissance, c’est la compétitivité", a-t-il affirmé en soulignant la nécessité de réformes structurelles profondes. "C’est faisable. Simplement, pour faire ça, il faut une perspective, il faut avoir envie de le faire", a-t-il dit à l’adresse de l’exécutif.


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