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par le Dr Raymond Vergès

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Poser les vrais problèmes le 26 février

Paul Vergès annonce un débat essentiel au Sénat

lundi 3 février 2014, par C.T.


La crise structurelle dans laquelle se situe La Réunion depuis plus de 60 ans « se répercute aujourd’hui », a introduit Paul Vergès, lors de sa conférence de presse, dimanche 2 février. Ce dernier a évoqué l’importance de la concertation pour trouver des solutions aux défis à venir pour La Réunion.


Paul Vergès : « Tous les élus des Outre-mer sont au pied du mur ».

« Il y a un aveuglement des politiques qui ignorent les problèmes de fond et se battent simplement sur l’immédiat et les élections », a déploré Paul Vergès. « Il faut que les victimes de la crise soient informées, c’est la condition de l’évolution de la situation », a indiqué le sénateur, qui a ajouté que « les politiques doivent avancer des solutions immédiates et à long terme » pour sortir de la crise. « Il faut aller plus loin dans l’information et l’analyse et proposer des solutions » aux Réunionnais et au gouvernement pour faire face aux changements climatiques et à la hausse démographique.

Tout se décide cette année

En avril prochain, le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, va déposer une proposition de loi « qui va constituer une petite révolution selon les propos de Victorin Lurel » a raillé Paul Vergès. Cette proposition de loi sera en lien avec les réformes annoncées par le gouvernement, « l’objectif est de déposer en avril et de tout boucler en octobre 2014 », a précisé le sénateur. Pour ce dernier, c’est une « réforme considérable, mais pas un mot des politiques, ni des médias ».

Face à cette situation et à l’aggravation de la situation économique et sociale, le sénateur Paul Vergès a proposé une séance spéciale consacrée aux Outre-mer au Sénat, le 26 février. « Tous les élus des Outre-mer sont au pied du mur » désormais, car « c’est un rendez vous important » qui se passera à la veille du dépôt de la proposition de loi de Victorin Lurel. « On verra la capacité des parlementaires à contester et dire que ce n’est pas à eux de décider pour nous ». Paul Vergès espère que ses collègues et adversaires auront des idées, « ils les cachent mais il faudra qu’ils les disent en février ».

« Le sort de La Réunion se décide dès 2014 », « pourquoi est ce qu’on le cache aux Réunionnais », a-t-il déploré. Ce dernier a vivement souhaité un débat autour des défis à venir pour La Réunion et les départements d’Outre-mer. Car « les changements climatiques vont marquer tout le siècle ».

Peser sur Paris 2015

Face à ce rendez-vous, une question sera mise en avant, le réchauffement climatique et ses conséquences. Bien que le cyclone Béjisa fut de faible intensité, avec « la violence des vents et le volume d’eau déversé, on a eu de la chance que c’était un petit cyclone », a expliqué Paul Vergès. Ce dernier a mis en exergue les nombreux problèmes d’eau, d’électricité et de réseau routier, qui devraient se reproduire dans les années à venir, d’autant que les habitations sont en grande partie construites sur le littoral. « Il y a une nécessité absolue de prendre conscience » des problèmes passés et de ceux à venir, a expliqué le sénateur. « Il faut expliquer aux gens et tirer les leçons du passé », mais il faut surtout « dire au gouvernement que La Réunion ce n’est pas le Lot et Garonne ».

Raison pour laquelle, Paul Vergès a proposé aux représentants du gouvernement, présents à Varsovie, lors de la conférence sur le climat, « une initiative de La Réunion » auprès de la Commission Développement Durable. « L’apport de La Réunion, et donc de la France » pourra être une « contribution essentielle pour 2015 ». Celle-ci serait la signature d’un accord entre les îles de l’Océan Indien, qui est « au centre des changements climatiques ».

« Combien des 116 îles de l’Océan Indien vont disparaitre ? » a posé Paul Vergès. Une remarque remise au devant de la scène depuis la publication du 5ème rapport du GIEC, mettant en exergue la disparition prochaine de certaines iles à cause de la montée du niveau des océans et la fonte des glaces.

SaiLin


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Messages

  • Paul Vergès a raison . Gouverner, ce n’est pas seulement l’instant présent ; c’est anticiper, prévenir, préserver ce que nous avons de bon et donc établir des projets pour le long terme.La Réunion a des atouts en matière d’énergies renouvelables : exploitons-les.
    C’est aussi à travers l’union et non la division que nous gagnerons.


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