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par le Dr Raymond Vergès

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Solidarité avec les camarades dockers portugais !

vendredi 30 novembre 2012


« Une libéralisation de ce genre ne sera pas tolérée par le mouvement international des dockers ! » Le ton est donné. Déjà en 2003 et en 2006, la mobilisation des dockers dans les ports européens avait fait reculer une directive du parlement de Strasbourg portant atteinte aux droits des travailleurs portuaires au nom de la compétitivité. En 2012, cette même directive — qui toucherait un emploi sur deux au port-est de La Réunion — revient par la fenêtre. « Casser la culture des dockers au profit des grands patrons »… Voilà comment Danio Ricquebourg, secrétaire général adjoint de la CGTR Ports et Docks, résume l’esprit de la directive en cause. Face à cette nouvelle provocation, les travailleurs portuaires, jusqu’à La Réunion, se mettent en ordre de bataille à l’échelle européenne, répondant à l’appel du Conseil international des travailleurs portuaires (IDC). Un modèle de résistance ? Les dockers ! Leur mot d’ordre : solidarité.


«  Dans un secteur d’activités mondial, le respect des règles et des droits syndicaux est un problème mondial, pas seulement national ou régional  ». Cette déclaration de Paddy Crumlin, président de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) et président de la Section des dockers de l’ITF, place sans ambiguïté le niveau de la lutte à l’échelle internationale. Une dimension familière aux dockers dont la culture internationaliste n’est pas une légende et encore moins une posture opportuniste. Réunis pour la plupart au sein de l’[International Dockworkers Council (IDC), organisation présente sur tous les continents et qui compte 65.000 adhérents, les dockers représentent une véritable force syndicale et s’emploient à défendre la profession contre les attaques persistantes engendrées par la mondialisation et par les tentations d’un libéralisme aux conséquences destructrices.

Compétitivité contre acquis sociaux

L’Europe, loin de garantir la préservation des acquis sociaux des travailleurs, entend effectivement mettre en œuvre une directive ­favorable au lobby maritime — notamment les armateurs — redéfinisant l’organisation du travail dans les ports, selon les principes de la flexibilité et la compétitivité. Une libéralisation des services portuaires et une dérèglementation qui permettraient aux armateurs de faire appel au personnel de leur choix pour les tâches habituellement réservées aux seuls dockers professionnels. Autrement dit, au nom de la compétitivité, on n’hésitera pas à remettre en cause les acquis sociaux. Cette main d’œuvre précaire, sous payée, sans organisation syndicale — donc taillable et corvéable à merci — ne bénéficierait ni du même statut et ni du même salaire. Ainsi sous prétexte de « renforcer l’attractivité des ports et de créer des emplois », cette directive européenne n’hésitera pas dans les faits à piétiner les droits acquis de longue lutte par les travailleurs. De plus, le recours à une main-d’œuvre occasionnelle se traduira inévitablement par le déclin des normes de sécurité. 

Avertissement à l’Europe !

Les travailleurs de l’enceinte portuaire de La Réunion ont donc débrayé hier matin pendant deux heures. «  Solidarité avec les camarades dockers portugais ! » En grève depuis le mois de juillet, les dockers portugais protestent contre le projet du gouvernement de « casser » leur statut et contre les inquiétantes perspectives de déréglementation contenues dans la directive européenne. En écho, à La Réunion, Danio Ricquebourg prévient : «  nous sommes opposés à toute tentative de pérenniser la précarité sur le port » , espérant que l’avertissement sera entendu par la commission européenne dont on attend le rapport pour le mois de janvier 2013. Une fois encore, les dockers sont à l’avant-garde de la solidarité internationale entre les travailleurs...Une valeur qu’il est urgent de retrouver, dans une Réunion en pleine crise, où le renfermement sur soi et la haine du travailleur étranger menacent l’unité des luttes...Une Réunion qui, décidément, a réellement besoin d’un Parti communiste. 

Geoffroy Géraud Legros et Nathalie Valentine Legros

OUI à l’entrée de la Palestine comme 194ème Etat de l’ONU

Madagascar, Algérie, Vietnam, Mozambique, Angola, Afrique du Sud, Maurice, Chagos, Mayotte, Comores…Il n’est pas de peuple en quête de liberté auquel le PCR n’ait apporté son soutien, faisant vivre à La Réunion la flamme de l’internationalisme. L’Assemblée de l’Organisation des Nations Unies examine la résolution présentée par l’Autorité Palestinienne, qui vise à reconnaitre le territoire palestinien comme Etat non membre de l’ONU. Le Conseil de la Reconstruction, réuni samedi 24 novembre dernier à Sainte-Suzanne, ainsi que la Direction Collégiale du PCR, ont décidé d’exprimer officiellement le soutien du Parti aux revendications du Peuple Palestinien dans leur lutte de Libération Nationale.

Les communistes réunionnais ont ainsi voulu envoyer un signal fort au Gouvernement français, mais également joindre leurs voix à celles des mouvements et des Nations qui soutiennent la Palestine, dans ses aspirations légitimes à être reconnue en tant que Nation et en tant qu’Etat.

Le Parti appelle plus particulièrement la diplomatie française à participer à cette reconnaissance en votant cette résolution, conformément aux engagements pris devant le peuple français par le Président de la République François Hollande durant sa campagne électorale.

L’intolérable ne peut plus durer

Ces dernières semaines, l’Etat colonialiste israélien a durement frappé le peuple palestinien. Bilan : plus de 163 morts coté palestinien contre 6 morts israéliens. C’est grâce à la médiation de deux Etats africains, l’Egypte et la Tunisie, que les deux parties (Israël et le Hamas) ont trouvé un accord de trêve. Les Etats Unis et l’Europe ont, eux, brillé par leur absence.

Ces événements rappellent au Monde l’impérieuse nécessité de la reconnaissance d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. De même, le scandale continu de la colonisation en permanente violation de la parole donnée doit cesser immédiatement.

Il est plus que temps de faire cesser la violence illégitime par Israël depuis des dizaines d’années, accompagnée de son effroyable lot d’injustices : Apartheid, crimes de guerre, occupations, annexions de terre…

La Réunion, par la voix du PCR s’est jointe au mouvement mondial envers le peuple palestinien dans son droit à la reconnaissance de sa souveraineté en tant qu’Etat. Retrouver cette voix réunionnaise au monde, c’est cela aussi, la Reconstruction.

Christophe Rocheland

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