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Une unanimité sur les thèses du PCR

Face à la crise du modèle en place à La Réunion

vendredi 10 mai 2013, par Céline Tabou


Cela n’a échappé à personne, La Réunion court à la catastrophe. Chaque jour, des éléments le prouvent. Il est encore temps de réagir et ce en se rassemblant d’urgence a prôné le sénateur Paul Vergès lors d’un point presse. Cette rencontre avec les journalistes a aussi permis de souligner que face à l’impasse, les thèses du PCR sont reprises par ceux-là mêmes qui combattaient toute idée d’adaptation des lois et règlement à notre situation. En pleine confusion, c’est la seule chose qui fait l’unanimité.


« En fonction de cela, il y a une unanimité dans cette confusion politique. Les partis politiques se déchirent sur des objectifs municipaux et ne savent pas quoi dire. Cependant, tout le monde s’accorde à dire que l’on ne peut pas continuer comme avant », a expliqué Paul Vergès. Ce dernier a rappelé avoir créé un parti « qui remettait en cause tout cela et avance des solutions sur les droits sociaux, l’autonomie énergétique, l’autosuffisance alimentaire… Il y avait des gens qui comprenaient et s’étaient rassemblés ».

Paul Vergès a rappelé sa démission et celle d’Elie Hoarau en 1987, pour obtenir l’égalité sociale à La Réunion. Un an plus tard, lorsque François Mitterrand consent l’égalité sociale à La Réunion, sous le modèle de l’intégration sans assimilation, Paul Vergès a précisé que dans un communiqué publié quelque temps plus tard, le parti communiste réunionnais avait notifié que « la politique d’intégration arrivera à son terme ».

« Une OPA sur nos mots d’ordre »

Cependant, l’égalité sociale à La Réunion n’aura donc été possible qu’un demi siècle après la loi du 19 mars 1946, sous la présidence de Jacques Chirac. Dès cette époque, différents hommes politiques de droite comme de gauche s’étaient associés au PCR pour demander l’égalité sociale.

Maintenant « différents hommes politiques savent que ce que l’on répète depuis 50 ans et changent si vite d’avis qu’ils parlent aujourd’hui d’autonomie ». « On m’avait envoyé devant la Cour de sureté de l’Etat pour avoir évoqué un tel mot », a rappelé Paul Vergès. « Il y a une OPA sur nos mots d’ordre et les propositions du PCR. Avant ils parlaient d’émancipation mais aujourd’hui ils disent autonomie. »

Appel au débat

« Comment l’opinion peut elle comprendre cela ? Nos mots d’ordre sont plus repris par les autres que par le PCR, je pense que dans un monde en plein bouleversement, il faut réfléchir », a déclaré Paul Vergès, cofondateur du PCR. « Il existe une confusion qui va s’agrandir » avec les conséquences économiques et sociales et l’impasse sur le plan français et européen, a-t-il indiqué. En effet, la remise en cause de l’octroi de mer, le devenir de la canne à sucre, les questionnements sur la politique des revenus à La Réunion et les mesures gouvernementales vont peser directement sur l’avenir de La Réunion. C’est pour cette raison que Paul Vergès appelle à « la consultation de la population réunionnaise » pour débattre et trouver des solutions pour le développement de l’île.

Céline Tabou

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