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par le Dr Raymond Vergès

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Filière canne : l’Etat ne s’engage pas fermement au-delà de 2017

Echéance 2017, première réponse en attendant une prochaine visite de François Hollande

vendredi 25 juillet 2014


Depuis deux jours, les planteurs de canne à sucre manifestent. Que François Hollande vienne ou pas, ils demandent des garanties sur le soutien de l’Etat à la filière canne pour les années à venir. Jusqu’en 2017, le prix du sucre est garanti. Au-delà, les subventions devront être plus importantes pour que le sucre réunionnais puisse se défendre fasse à la concurrence des pays à très bas coûts de production. Au terme de plusieurs heures de négociations, l’Etat a dit vouloir maintenir le niveau des subventions jusqu’à 2017, date de la fin des quotas et du prix garanti. Pour connaître la nature de son engagement après cette date, il faudra attendre une prochaine visite de François Hollande. Voici le communiqué de la préfecture précisant la position de l’Etat sur cette question essentielle :


Pour savoir si l’Etat continuera ou pas à soutenir la filière canne de La Réunion au-delà de 2 ans et demi, il faudra attendre une visite de François Hollande.

Le déplacement du Président de la République a dû être reporté en raison des événements tragiques survenus hier suite au crash du vol d’Air Algérie au dessus du Mali.

L’ensemble des séquences des 25 et 26 juillet a ainsi été annulé, dont la séquence à l’usine de Bois-Rouge.

A l’occasion des rencontres avec les acteurs des filières agricoles tenues à la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt jeudi 24 juillet, les trois conseillers du Président de la République, du Ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, et de la Ministre des outre-mer, ont entendu les demandes exprimées et ont réaffirmé le soutien de l’État à l’agriculture réunionnaise.

De manière concrète, les indemnisations attendues pour les calamités agricoles dans le cadre du fonds de secours, concernant Béjisa et les recours Dumilé et sécheresse 2012, ont été déléguées, pour un montant total de 7 millions d’euros concernant 1224 bénéficiaires. Le versement sur les comptes des bénéficiaires débutera à partir de la semaine prochaine.

Concernant l’épisode de sécheresse 2013, l’accord a été obtenu pour mobiliser le fonds de secours. Un arrêté préfectoral reconnaissant l’état de calamité agricole et précisant les productions et les zones retenues sera pris dans les prochains jours.

Par ailleurs, l’État reconnaît le rôle majeur de la filière canne en tant que pivot de l’ensemble des filières agricoles et s’engage à garantir les montants actuellement versés dans le cadre de la convention canne jusqu’en 2017. A l’occasion de sa prochaine visite sur l’île de La Réunion, le Président de la République échangera avec les représentants de la filière pour tracer avec eux les perspectives d’avenir de cette filière au-delà de cette date.

Il ressort par ailleurs des échanges que la viabilité de cette filière passe par le maintien des deux usines sucrières, dont celle de Bois-Rouge, mais également des centres de réception des cannes (« balances ») qui a fait l’objet d’un accord tripartite entre les industriels, les planteurs et l’État en date du 24 mars 2014. Cet accord a pour but de consolider et de sécuriser l’ensemble de l’organisation logistique du transport de la canne dans le respect impératif de compétitivité de la filière. Concrètement, l’État a engagé l’expérimentation de la procédure de PIG (« projet d’intérêt général ») pour préserver, pour l’avenir, les capacités opérationnelles des balances.


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