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Les planteurs de canne à sucre bloquent les usines Tereos

Conséquence de l’intransigeance des industriels

mardi 30 mai 2017, par Manuel Marchal


Depuis hier, des planteurs bloquent les usines sucrières de La Réunion. Cette manifestation fait suite au refus de Tereos d’augmenter le prix de la tonne de canne à sucre qu’ils achètent aux planteurs alors que l’industriel bénéficie d’une subvention supplémentaire de 28 millions d’euros.


Comme ils l’avaient annoncé, les planteurs sont passés à l’action hier pour faire plier Tereos. Le groupe industriel refuse toute augmentation du prix de référence de la tonne de canne qu’il achète aux planteurs, alors qu’il bénéficie d’une aide publique supplémentaire de 28 millions d’euros par an à partir de cette année. Pour justifier son attitude, il laisse entendre que sans cette aide il aurait les plus grandes difficultés à vendre son sucre du fait de la fin des quotas sucriers le 1er octobre prochain.

Pour les planteurs, cet argument ne passe pas. Ils rappellent que le prix de référence de la canne n’a pas bougé depuis plus de 20 ans, ce qui n’est pas le cas du coût de la vie et de celui des intrants. Ils demandent donc que Tereos mette ses comptes sur la table afin de connaître les bénéfices que cette entreprise tire de la canne à sucre qu’il achète aux planteurs. Mais Tereos refuse.

Depuis hier matin, des planteurs ont dressé des barrages devant l’entrée de l’usine de Bois-Rouge, de celle du Gol. Ils ont fait de même pour le siège de Tereos Océan Indien situé à Quartier-Français. Une délégation du PCR conduite par Maurice Gironcel, secrétaire général, ainsi que de Gilles Leperlier, candidat dans la 7e circonscription, et Johnny Lagrange Backary, secrétaire du PCR, leur ont apporté leur soutien. Un soutien apprécié par les planteurs qui ont rappelé que le PCR a toujours été de leur côté dans les luttes.

Hier matin, une délégation de la CGPER et de la Chambre d’agriculture conduite par Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre verte, a manifesté depuis l’ancienne gare routière à la préfecture. Les agriculteurs ont remis une motion au représentant de l’État.

Le mouvement se poursuit aujourd’hui.

M.M.


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