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Sucres spéciaux : que faire face à l’Amérique latine ?

Filière canne à La Réunion

vendredi 23 janvier 2015, par Manuel Marchal


Aujourd’hui, la ministre des Outre-mer rencontre le monde agricole dans une exploitation de Sainte-Anne. Après la lettre de François Hollande à Georges Patient, elle doit donc donner une réponse aux planteurs : oui ou non l’État mettra-t-il les moyens pour faire vivre la filière canne après 2017 ?


L’engagement du président de la République ne peut que signifier la garantie que l’État financera le sauvetage de la filière après la fin du prix garanti du sucre en 2017. Si la ministre ne dit rien aujourd’hui, alors les planteurs, les travailleurs d’usine et les transporteurs auront toutes les raisons de s’inquiéter pour leur avenir.

Pour l’autre moitié de la production réunionnaise, la filière demande que les sucres spéciaux soient exclus des négociations commerciales entre l’Union européenne et des pays tiers. Les sucres spéciaux sont notamment les roux de canne ou le sucre de canne de bouche que les consommateurs achètent chez les commerçants.

Selon les usiniers, ce marché représente 200.000 tonnes par an en Europe. Mais les 100.000 tonnes produites à La Réunion doivent faire face à la concurrence de pays d’Amérique latine avec lesquels l’Europe a déjà signé un accord leur permettant d’écouler un quota en Europe.

Pour le moment, la France a pu obtenir de l’Europe de ne pas mettre les sucres spéciaux dans l’accord commercial avec l’Afrique du Sud. Mais des discussions avec des pays exportateurs comme le Brésil ou la Thaïlande ne sont pas encore terminées.

À cela, il faut ajouter le sucre produit dans les pays classés dans le groupe des PMA qui peuvent exporter leur sucre vers l’Europe sans quota ni taxe. Cela concerne dans notre région Madagascar, le Mozambique, la Tanzanie. Sans oublier la production de Maurice qui est aussi écoulée vers l’Europe. Du côté de l’île sœur, la coopérative française Cristal Union s’est engagée à acheter chaque année 130.000 tonnes.


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