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par le Dr Raymond Vergès

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« L’énergie propre à la jeunesse peut rallumer une économie qui vacille »

La COI constitue une plateforme régionale ’Synergies Jeunes’ pour l’entrepreneuriat des jeunes dans l’océan Indien

mercredi 10 avril 2013


La plateforme régionale ’Synergie Jeunes’ a vu le jour au terme de l’assemblée générale constituante de l’association qui s’est tenue du 2 au 4 avril aux Seychelles et qui a réuni une trentaine de jeunes issus des pays membres de la COI.


Inauguration de la plateforme régionale "Synergie Jeunes" l’hôtel Coco d’or à Beau-Vallon aux Seychelles.

"Synergie Jeunes" a pour but de connecter et ainsi d’augmenter la proportion de jeunes entrepreneurs contribuant à l’émergence d’une Indianocéanie entreprenante, innovante et basée sur la coopération. Cette plateforme fera désormais office d’interlocuteur privilégié de la COI pour ses activités à destination de l’entrepreneuriat jeune. C’est donc une impulsion supplémentaire à la coopération entre ses pays membres que la COI a donnée en facilitant la création de cette plateforme.
La réunion a donné officiellement naissance à l’association dont les statuts ont été validés par les membres fondateurs présents. Un bureau provisoire bénéficiant d’un mandat d’un an a été élu. Ce sont 30 représentants des jeunes entrepreneurs de l’océan Indien qui ont travaillé durant trois jours à la création de la plateforme.
Jean-Paul Adam, ministre des Affaires étrangères seychellois a donné le coup d’envoi des travaux en soulignant l’importance de la jeunesse et de l’entreprenariat des jeunes pour la prospérité de l’économie Indianocéanique. « L’initiative de cet atelier de la COI honore les Seychelles qui s’emploieront, avec la collaboration des autres Etats membres, à en faire une réussite. Car nous sommes convaincus que si un jeune doit se battre pour mériter la chance qu’on lui donne, il ne doit pas se battre pour avoir une chance », a-t-il déclaré.
Le Président de la République des Seychelles, James Michel, avait appuyé l’initiative lors du 28e Conseil des Ministres de la COI en janvier dernier. « Connecter la jeunesse de nos îles, c’est aussi connecter l’avenir commun de nos îles », avait-il dit dans son discours d’ouverture.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte économique difficile. Le taux de chômage dans la région touche en premier les jeunes et ne cesse de grimper comme l’a souligné Jean-Paul Adam : « Aujourd’hui, la situation sociale et économique difficile de notre monde globalisé justifie amplement que l’on prête une attention spéciale à la jeunesse. C’est non seulement une nécessité morale, mais un impératif de notre développement. Mieux, c’est une chance. Car l’énergie propre à la jeunesse peut rallumer une économie qui vacille et redonner de l’espoir ».

Jessen MARDEN, Président de l’association "Synergies Jeunes".

L’IFE dispose des ressources accompagner la COI dans sa démarche

Extraits du discours de Raymond Guillouzo, Directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’entrepreneuriat lors du lancement de la réunion constitutive du réseau jeunes entrepreneurs de l’océan Indien.

« Le monde de la Francophonie est en effet très présent dans l’océan Indien et s’il se préoccupe de l’ancrage de la langue française, il contribue également au développement économique de cette région, notamment via l’IFE que je représente aujourd’hui.

La COI, qui a fait du français sa langue officielle, et à moindre échelle bien entendu l’IFE, montre que le français est un véhicule quotidien et essentiel dans le monde des Affaires et du Commerce International.

N’oublions pas que tous les pays de la COI sont membres de l’OIF. Le numéro 2 de l’OIF, Mr Dehaime, était présent dans la région il y a seulement un mois. Il y a notamment visité Maurice, Rodrigues et les Seychelles.

De son côté, l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) a son bureau régional à Madagascar et des implantations aux Comores et à Maurice. Comme son nom l’indique, elle intervient au niveau de l’enseignement supérieur. L’une de ses implantations à Maurice n’est autre que l’IFE, situé non loin du siège de la COI. (…)

Créé en 1999, à la demande du gouvernement mauricien, l’IFE a déjà formé près de 500 porteurs de projets de niveau BAC (ou HSC + 5), dont environ un tiers sont issus de l’océan Indien. (…) Seul établissement d’enseignement supérieur de l’océan Indien à délivrer des diplômes BAC + 5, l’IFE gère également un incubateur virtuel qui accompagne des créateurs d’entreprises de tout le monde francophone. (…) Nous accueillons très favorablement le projet de la COI de constituer un réseau d’entrepreneurs. Il est clair que l’entrepreneuriat est la préoccupation quotidienne de l’IFE et son cœur de métier. Nous disposons des ressources, des compétences et de l’expérience pour participer à ces travaux et pour accompagner la COI dans sa démarche. (…) »

Il faut prêter « une attention spéciale à la jeunesse »

Extraits du discours de Jean-Paul Adam, ministre des Affaires étrangères des Seychelles lors du lancement de la réunion constitutive du réseau jeunes entrepreneurs de l’océan Indien.

« Je ne peux aussi cacher ma fierté, que ce réseau prenne son envol aux Seychelles qui sont aujourd’hui, si je ne m’abuse, à l’avant-garde des pays ayant confié les rênes du pays à sa jeunesse afin de jouer un rôle prépondérant dans la société sur tous les fronts et à tous les niveaux.

Aujourd’hui, la situation sociale et économique difficile de notre monde globalisé justifie amplement que l’on prête une attention spéciale à la jeunesse. C’est non seulement une nécessité morale, mais un impératif de notre développement. Mieux, c’est une chance. Car l’énergie propre à la jeunesse peut rallumer une économie qui vacille et redonner de l’espoir. C’est d’ailleurs convaincu de cette réalité, qu’en janvier dernier, les Seychelles avaient invité, par la voix de son président, la COI à « intensifier les efforts afin que la jeunesse de nos iles vive ardemment notre expérience indianoceanique, à travers non seulement de nouveaux projets, mais aussi par le biais de l’espace que nous devons créer pour les échanges d’idées et d’expériences. »

« Connecter la jeunesse de nos iles, c’est aussi connecter l’avenir commun de nos iles », avait dit le Président James Michel, dans son discours d’ouverture du Conseil des Ministres de la COI.

C’est dire que l’initiative de cet atelier de la COI honore les Seychelles qui s’emploieront, avec la collaboration des autres Etats membres, à en faire une réussite. Car nous sommes convaincus que si un jeune doit se battre pour mériter la chance qu’on lui donne, il ne doit pas se battre pour avoir une chance. (…)

Aujourd’hui, la conjoncture nous est favorable grâce aux nouvelles technologies qui facilitent la communication et l’accès à l’information, grâce à l’enseignement et à la formation qui ont ouvert de nouvelles perspectives, mais aussi grâce à la volonté politique qui a pris en compte l’importance primordiale de la jeunesse. Œuvrons donc à la diffusion de l’esprit d’entreprenariat jeune au sein de nos sociétés pour transformer les opportunités offertes en production de biens et de services. Faisons-en une stratégie et une vision prospective pour nos sociétés.

Une stratégie et une vision complémentaire vers lesquelles doivent converger vos travaux en cette conjoncture où notre région connaît de profondes mutations tendant à relever le défi économique et à lutter contre le chômage qui touche en premier lieu les jeunes ».


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