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par le Dr Raymond Vergès

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Le Port terre d’innovation dans l’environnement

Ville solaire et gestion des déchets

vendredi 4 mai 2012


Lors d’une conférence de presse hier, la commune du Port a présenté deux projets de coopération décentralisée en partenariat avec l’Université de La Réunion, l’Université du Kwazulu Natal à Durban (Afrique du Sud) et celle de Maurice. Ils concernent l’utilisation de l’énergie solaire et la valorisation des boues issues des stations d’épuration.


Depuis maintenant 41 ans, la Ville du Port a inscrit la valorisation de l’environnement dans sa politique.
En 2007, la commune lançait un projet de grande envergure : Le Port ville solaire. Il s’agit d’utiliser les toits des bâtiments pour en faire une centrale de production d’électricité. En 2010, ce projet avait reçu le Prix Energaïa décerné par l’association des Eco-maires. Hier, il a franchi une nouvelle étape avec la présentation du projet Geo-Sun.
En partenariat avec l’Université du Kwazulu Natal à Durban, ce projet vise à étudier le potentiel de l’énergie solaire minute par minute, à toute heure de la journée. Ceci permet alors d’améliorer l’intégration du photovoltaïque dans l’existant, car l’inconvénient du soleil est son intermittence alors que dans un réseau électrique, la production doit être toujours égale à la consommation.
En anticipant les minutes d’ensoleillement, et en développant le stockage, alors il est possible de faire sauter la limite fixée par l’opérateur historique qui bloque la part des énergies intermittentes en dessous d’un plafond théorique de 30% de la puissance totale produite.
Des données vont ainsi être enregistrées au Port par les chercheurs avec les instruments sud-africains, tandis que les instruments réunionnais feront la même chose en Afrique du Sud. L’objectif est de croiser les résultats afin d’aller vers plus de précision.
Tout comme La Réunion lutte pour l’autonomie énergétique, la ville de Durban est à la recherche de toutes les capacités possibles en énergies renouvelables. C’est dans ce sens que s’inscrit cette coopération entre Le Port et Durban qui va permettre aux chercheurs de La Réunion et d’Afrique du Sud de progresser ensemble dans ce secteur.
Ce travail de recherche fondamentale pourra ensuite trouver une application dans l’industrie de l’énergie solaire.
La Mairie du Port rappelle qu’un tel projet n’aurait pas pu voir le jour sans un socle de plusieurs années de coopération dans notre région. Ce partenariat est renforcé au sein de l’Observatoire des villes portuaires de l’océan Indien. Il s’est accentué avec la participation de la ville au Forum des gouvernements locaux organisé en marge de la Conférence de Durban sur le climat en décembre dernier. Ce partenariat entre Durban et Le Port rappelle que les collectivités territoriales sont en première ligne dans la mise en œuvre des technologies du développement durable.

Que faire des boues des stations d’épuration ?

Réaliser l’assainissement en utilisant des stations d’épuration conduit à la production d’un déchet, les boues. Ces dernières sont très polluantes, composées de métaux lourds. Sous certaines conditions, ces boues peuvent être répandues dans les champs. Mais comme toutes les autres îles, La Réunion doit concilier le traitement de ces boues dans un territoire exigu, où l’épandage tel qu’il est pratiqué en Europe n’est pas possible.

Face à cette impasse, l’Université de Maurice a développé des compétences. Il existe à Port-Louis un laboratoire animé par une spécialiste de renommée mondiale. La convention présentée hier permettra de faire du Port un nouveau champ d’expérimentation de nouvelles technologies dans la valorisation des boues des stations d’épuration.


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