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Demain : la feuille de route pour 2014

samedi 14 septembre 2013, par J.B.

Sur la crise en Syrie, chaque jour amène un nouvel élément. Les réalités de la semaine dernière ne sont plus celles d’aujourd’hui. Vendredi dernier, le G20 se terminait sur la déclaration de Saint-Petersbourg. Les observateurs avaient dit que la question de la guerre en Syrie divisait profondément. D’aucuns pensaient même que le monde retournait à la guerre froide, la Russie remplaçant l’URSS dans l’esprit de commentateurs occidentaux.

Pourtant, à peine le G20 terminé, le pays qui en assure la présidence, la Russie, a proposé une issue à la crise dans laquelle les États-Unis se sont aussitôt engouffrés. Le gouvernement de la Syrie a accepté la mise sous contrôle international de son arsenal chimique. Une voix a clairement manifesté son rejet d’une telle issue, c’est celle de l’opposition syrienne qui implore les dirigeants occidentaux de les aider à prendre le pouvoir. Elle vient d’être sérieusement fragilisée aux États-Unis même par une tribune libre du président russe parue dans le "New York Times" mercredi.

La solution politique est redevenue clairement une évidence. Cela a du coup affaibli la position de la France qui se disait prête à lancer rapidement une offensive militaire. Le projet de résolution déposé à l’initiative du ministre des Affaires étrangères a raisonné comme un baroud d’honneur, il était voué à être rejeté. Désormais, c’est entre la Russie et les États-Unis que le dialogue s’instaure, la France n’est plus dans le coup. Elle vient de subir un échec en politique étrangère, avant même que le chef de l’État n’ait eu le temps de s’adresser à la population sur cette question. Comment rebondir ?

Après cet échec au sujet de la Syrie, le gouvernement a dû faire face à de nombreuses critiques suite à la présentation de son projet de budget. Les Verts affirment qu’ils ne voteront pas le texte en l’état. Dans le même temps, la Commission des lois du Sénat a refusé le projet de loi interdisant le cumul des mandats de parlementaire et de maire, ce qui contrevient à un engagement du président de la République. C’est une autre composante de la majorité, le RDSE, qui a fait basculer le vote. Comment le gouvernement compte-t-il agir pour tenir cet engagement ?

Sur le front de l’économie, une nouvelle étude a annoncé la perte de 35.000 emplois dans le secteur privé en un trimestre. Sur un an, ce sont 140.000 postes supprimés. Comment relancer sans restructurer l’économie ?

Autant de questions qui pourraient être abordées demain lors de l’interview télévisée du président de la République. Dans le journal du soir de TF1, il répondra aux journalistes depuis l’Élysée.

Cette communication permettra d’avoir un premier éclairage sur le cap que le gouvernement compte tenir en 2014. À La Réunion, avec une situation sociale bien plus grave qu’en France, tout nouveau pas vers une plus grande austérité aura des conséquences amplifiées.

J.B.


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