PARLEZ ! Monsieur le Président
lundi 28 juillet 2014, par
La politique possède ses aléas que la raison peut accepter. Cependant, à situation exceptionnelle, il faut des réactions appropriées. Personne mieux que le Président de la République peut comprendre les enjeux et déceptions laissés par l’ajournement de son déplacement, car c’est lui qui a fait le choix de la priorité.
Hollande avait le choix entre rester en France ou venir à La Réunion. Il a annoncé qu’il reste. Le choix est respectable. Cependant, il n’était pas sans ignorer l’acuité des attentes, ni lui, ni ses ministres, ni ses Députés, encore moins ses collaborateurs.
Pour les planteurs, les choses sont simples et cela a été anticipé dans un rapport parlementaire. L’urgence est de maintenir toute la filière. Une nouvelle Convention doit être signée. Pour cela, il est demandé un soutien de l’Etat qui doit passer de 90 millions, actuellement, à 128 millions d’euros annuels. C’est la proposition N°3 du rapport pré-cité. Point fort du programme de visite présidentielle, le Président devait passer à l’usine de Bois-Rouge. Il devait donc marquer tout son intérêt à la poursuite de l’activité et annoncer par conséquent son accord avec la proposition de la délégation parlementaire, présidée par son « ami » Jean Claude Fruteau, chez qui il allait ensuite déjeuner. Difficile d’imaginer l’ambiance du cocktail si l’annonce était décevante. Alors pourquoi laisse-t-on pourrir la situation ?
Concernant l’emploi aux Réunionnais. Encore une fois, il y a une extrême urgence car des diplômés ont été mutés à 10 000 km de La Réunion. Ils attendaient l’annulation de cette décision aberrante car dans le même temps des centaines de fonctionnaires venant de 10 000 km viendront prendre un poste à La Réunion. Pire, ceux qui partent doivent payer leur voyage et ne disposent d’un bagage ordinaire de 25Kg. Ceux qui viennent bénéficient d’une prise en charge de déménagement et d’une prime d’installation, sans compter d’autres avantages. Il y a même des cas sociaux. Mais, la bureaucratie n’a que faire de l’humain.
Toute La Réunion doit être unie pour réclamer du Président de la République qu’il donne les instructions qui s’imposent. Si personne ne veut parler à sa place alors c’est à lui de répondre... dans l’urgence. Peu importe les formes. C’est le résultat qui compte. PARLEZ ! Monsieur le Président.
J.B.
Messages
28 juillet 2014, 12:18, par Bof
On peut penser raisonnablement que des fonctionnaires Réunionnais attendent un retour dans leur pays et qu’ils puissent être prioritaires et consultés pour ces postes.
Personnellement j’ai été fonctionnaire - réunionnais - en activité en métropole et ma mutation est arrivée 5 ans avant ma retraite. Je l’ai refusée car trop tard, mes enfants étaient installés en métropole et j’ai pu avoir une mutation dans le sud-ouest de la France