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par le Dr Raymond Vergès

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Statu quo ou changement ?

jeudi 30 janvier 2014

Les députés ont comme responsabilité d’écrire la loi. Il est donc intéressant de connaître leur point de vue sur un dossier aussi sensible que le calendrier scolaire. Au début de la semaine, les jeunes se sont mobilisés pour dénoncer un rythme inadapté à notre réalité. En effet, la rentrée a eu lieu en plein été, le 20 janvier.

Hier, "le Quotidien" donnait la parole à une députée, qui par le passé était enseignante. Huguette Bello rappelle qu’elle a vécu en tant qu’enseignante le calendrier climatique, quand les vacances d’été commençaient au mois de décembre pour se finir début mars. Dans le passé elle l’a défendu. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas manifestement, car elle estime qu’il faut en discuter en prenant en compte tous les paramètres.
La députée estime que « nous sommes face à un problème géopolitique. Notre problème est celui d’une région de l’océan Indien, rattachée au territoire national et soumise aux mêmes contraintes académiques alors que les conditions climatiques ne s’y prêtent pas ».

Cette idée du cordon ombilical reliant La Réunion à la France a décidément la vie dure. Elle est un des arguments des partisans du statu quo dans notre île.
Selon la loi justement, les députés peuvent justement lever les « contraintes académiques » conséquences du rattachement au « territoire national » selon l’élue de Saint-Paul.
Il existe pourtant une alternative, c’est l’année scolaire climatique. Lancée par l’Ecole réunionnaise, cette idée vise à faire correspondre l’année scolaire à la réalité climatique : rentrée à la fin de l’été et grandes vacances au début de l’été. Cette année est appliquée dans plusieurs collectivité de la République.

Le calendrier scolaire est un nouveau révélateur de la divergence de fond qui existe entre les partisans du statu quo et ceux du changement. Les premiers restent attachés à une situation dont ils profitent, même si c’est au prix de l’exclusion de la majorité.

 J.B. 


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