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par le Dr Raymond Vergès

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Un gros scandale dans la fonction publique à La Réunion

jeudi 23 août 2012, par J.B.

Il y a la réalité et l’interprétation de cette réalité. Quand nous disons que le régime politique d’intégration est arrivé à bout souffle, notre interprétation repose sur des faits.

Nous venons de vivre la rentrée scolaire 2012. Quel a été le fait marquant ? Quelle a été son interprétation ?

Les faits : la rentrée des classes en maternelle et primaire n’a pas eu lieu à la date prévue. Les maires ont annoncé qu’ils n’avaient pas le personnel d’encadrement suffisant. Un débat a mis en scène les maires et l’État.

Les maires disent : ils nous manquent 2.000 contrats aidés. L’État répond : non, dans un premier temps ; puis, il accorde en gros un millier. C’est insuffisant et la rentrée a lieu dans un certain désordre. Voilà pour les faits.

Comment l’opinion vit-elle cela ? Elle est mobilisée sur la question politicienne : on déclare que c’est une fronde contre le gouvernement récemment élu ! On apprend alors que certains maires socialistes ont mal à leur étiquette et se rebiffent.

Or, le problème n’est pas cela. Et, c’est plus grave.

La réalité est celle-là : nous avons plus de 500 établissements en maternelle et primaire. Pour les faire fonctionner, l’État et les maires ont puisé dans 22.000 contrats aidés annuels mis à la disposition des collectivités pour des tâches diverses. Dans le détail, l’État annonce qu’un quota a été attribué au premier trimestre, il a été entièrement consommé. Puis, un complément est attribué pour le deuxième trimestre. Au-delà du débat sur le nombre, l’État et les maires sont absolument d’accord sur un point : une rentrée scolaire est considérée comme normale dans l’Académie de La Réunion, si et seulement si, nous disposons de personnels employés en contrats aidés par millier !

Une telle situation dans le cadre de la fonction publique territoriale n’existe dans aucune collectivité, en France. C’est proprement scandaleux.

À partir de cette réalité, le débat politicien est vraiment dérisoire. Et, ceux et celles qui s’amusent à ramener le débat politique à ce niveau, comme le fait le “JIR”, sont tristes à voir.

J.B.

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