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Ebola, « pas de panique à avoir »

Situation dans l’océan Indien

vendredi 10 octobre 2014, par Céline Tabou


Au cours de ce point presse, le cas du virus Ebola a été évoqué, particulièrement les risques possibles que la maladie arrive dans la zone océan indien. Pour l’ensemble des intervenants, il « n’y a pas de panique à avoir, car tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter l’arrivée de Ebola ».


Jean Youssouf, Nicolas Ritter, Sheila Tlou, Mitcy Larue, Rony Arnephy.

Pour Nicolas Ritter, le virus Ebola peut être comparé au SIDA, pas dans son mode de transmission mais « il y a la même panique. On ne sait pas grand chose, mais il y a une stigmatisation des individus, certains sont tués ou mis à l’écart, et une stigmatisation d’un pays, où on bloque les frontières. Cette stigmatisation concerne aussi tout le continent africain ».

Pour ce dernier « le VIH et Ebola nous montrent qu’un pays est plus touché qu’un autre c’est parce que son système de santé n’est pas d’un haut niveau pour traiter, prévenir et soigner », a ajouté le responsable de PILS qui préconise un « travail de renforcement des systèmes de santé et des outils médicaux », de prévention, de détection et de soin.

De leurs côtés, Jean Youssouf et Mitcy Larue ont assuré que dans leurs pays respectifs « l’alerte épidémie a été lancée » à travers des campagnes d’informations, des prises de contacts entre chaque île de la zone et « il existe des protocoles et procédures ». Pour Jean Youssouf, vice-secrétaire général à la santé aux Comores, « ça nous fait peur, mais on va essayer de lutter pour anticiper et éviter la venue du virus ».

Pour sa part, Sheila Tlou a évoqué la nécessité d’éduquer et d’informer les populations pour faire face à de telles épidémies. « On a besoin de coopération dans la zone Océan indien », a assuré cette dernière, qui n’est pas contre la proposition de Nicolas Ritter de taxer les transactions financières de 0,01% afin d’obtenir les fonds suffisants pour lutter contre tout type de maladie mais aussi contre le réchauffement climatique. « Si la société civile de l’Océan indien est solidaire à ce mouvement mondial pour dire taxons les transactions financières, alors on pourra lutter contre les grandes pandémies ».


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