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Défendre les intérêts de La Réunion dans l’Europe

Elie Hoarau et Younous Omarjee rendent compte du mandat européen

mercredi 21 juillet 2010, par Geoffroy Géraud-Legros


Région ultra-périphérique de l’Union européenne, La Réunion doit répondre au double défi de l’intégration dans l’espace européen et dans son environnement géopolitique. Une action sur deux fronts qui guide le mandat européen dont le député Elie Hoarau et son colistier et assistant ont rendu compte lors d’une conférence de presse tenue hier à Saint-Denis.


Un bilan qui a enregistré une avancée lors de la dernière session parlementaire, qui s’est tenue du 5 au 8 juillet dernier. Dans un contexte marqué par une divergence de fond entre le Royaume-Uni – partisan d’un abaissement des crédits alloués à la Politique agricole commune (PAC) - et les Etats - dont la France - favorables à son maintien, le Parlement s’est prononcé le 8 Juillet dernier en faveur de la seconde option.

L’acquis de la PAC

La part de la PAC dans le budget de l’Union européenne (UE) sera donc maintenue à 42% : « une bonne nouvelle pour les agriculteurs réunionnais », a commenté Elie Hoarau, qui a rappelé que les aides à l’agriculture réunionnaise inscrites au POSEI dépendent de la PAC. « Le prochain POSEI sera discuté en septembre », a-t-il ajouté, « mais nous savons déjà qu’il ne baissera pas » a-t-il ajouté.

Entretien avec José-Manuel Barroso

L’exposé s’est poursuivi par un compte-rendu de la rencontre de notre député européen avec José-Manuel Barroso, Président de la Commission européenne. Un entretien rendu possible par une alliance avec les représentants des autres Régions ultrapériphériques (RUP) espagnoles et portugaises.
Cette Europe-là ne représentant qu’1% de la population globale de l’Union, établir le contact avec le sommet de la Commission constituait déjà un défi en soi.
Cela fut l’occasion pour les parlementaires d’interpeller le dirigeant européen sur les graves contradictions de la politique de l’UE envers les RUP.

Les contradictions de la politique européenne

Car si la main gauche de l’Europe soutient les filières de son ultra-périphérie – canne, banane, etc - sa main droite signe des accords de libre-échange (APE), facteurs de danger pour l’existence même de ces productions… et pour l’édifice économique et social des RUP en général.
Les parlementaires ont donc insisté pour obtenir d’une part la compensation des coûts partis, ainsi que le développement d’études d’impact préalables aux coûts à venir. Une requête à laquelle Manuel Barroso a donné une réponse partielle : admettant la possibilité de compensations, et donnant en revanche son feu vert aux études d’impact. Elie Hoarau a aussi plaidé pour une approche transversale des problèmes, demandant à être reçu par le Groupe inter-services (GIS) chargé des RUP, placé sous l’autorité du Commissaire européen au développement régional. Une initiative saluée par M. Barroso, qui a déclaré « apprécier » la démarche, notant que le GIS constituait « une force et une chance », qu’il a « encouragé » les parlementaires ultramarins à utiliser

Appel à proposition

Évoquant la nouvelle définition en cours de la stratégie pour les RUP, le parlementaire réunionnais a rappelé que les parlementaires n’étaient pas les seuls à avoir voix au chapitre en la matière : il a ainsi engagé les « acteurs économiques et sociaux » à faire « remonter des propositions ».

Geoffroy Géraud-Legros


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