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Réforme des retraites : l’intransigeance du gouvernement accentue la détermination

La tension monte au Sénat

vendredi 22 octobre 2010, par Céline Tabou


Les esprits se sont échauffés au Sénat, mercredi 20 octobre. La gauche a demandé solennellement la suspension de l’examen de la réforme des retraites alors que les forces de l’ordre s’étaient déployées autour du Palais du Luxembourg pour contenir les manifestants réunis pour appeler les sénateurs à ne pas voter la loi.


Alors que les sénateurs s’échangent des phrases assassines, la mobilisation ne faiblit pas. Lycéens, étudiants, cheminots, routiers bloquent le pays, à travers des blocages, barrages filtrants, et mobilisation partout en France.

Les appels à la suspension

Près d’un millier de lycéens et militants de syndicats et partis de gauche ont manifesté devant la haute assemblée. Face à cette mobilisation, le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel, a déclaré « nous en appelons solennellement au président de la République, suspendez le débat, reprenez le chantier, saisissez ce moment, agissez avec sagesse ».

Appuyé par la présidente du groupe communiste et du Parti de gauche (CRC-SPG), Nicolas Borvo-Seat, « écoutez ce qui se passe, la demande raisonnable des organisations syndicales : reprendre les négociations ! ». Yvon Collin, le patron du RDSE (radicaux, à majorité radicaux de gauche) a également tenu à s’exprimer, « il est encore temps de suspendre le débat et d’ouvrir une très large concertation avec tous les partenaires ».

Malgré les demandes, le gouvernement est resté inflexible, et a par la voix d’Éric Woerth, annoncé que, « nous ne suspendrons pas les débats au Sénat, c’est une drôle d’idée ». Soutenu par Gérard Longuet, patron des sénateurs de l’UMP, ce dernier a déclaré dans l’hémicycle, « nous ne serons pas la génération de la lâcheté ! Ni la majorité de l’impuissance ! Ni comme vous l’avez été trop souvent, la majorité du mensonge ! ».

La mobilisation ne faiblit pas

Les lycées et universités de France ont été bloqués jeudi 21 octobre. Les chiffres diffusés en fin de matinée, jeudi, annoncent 1.300 lycées « mobilisés », dont 900 « bloqués » jeudi, selon l’Union nationale lycéenne. Du côté des facultés, l’UNEF annonce 33 universités affectées sur les 83 que compte le pays, dont 14 bloquées totalement ou partiellement à 12h.

Les blocages persistent. L’AFP indique les accès aux aéroports de Nantes, Toulouse et Clermont-Ferrand sont bloqués, des barrages filtrants s’organisent un peu partout en France. En dépit des annonces d’un retour à la normale par le gouvernement, la moitié des stations-service françaises (hors grandes surfaces) ont de « gros problèmes d’approvisionnement » en carburants, a annoncé Christian Roux, représentant des exploitants de stations-service. Le retour à la normale va tarder, car les salariés des 12 raffineries ont voté la reconduction de la grève.

La majorité des syndicats devraient se mettre d’accord pour organiser une septième journée nationale de grèves et de manifestations, le 26 ou 27 octobre, au moment ou le pouvoir exécutif compte adopter définitivement la réforme des retraites, la semaine prochaine.

Céline Tabou


Que vont faire les sénateurs de La Réunion ?

Après les députés, c’est au tour des sénateurs de voter. Et comme le gouvernement pousse pour une adoption du texte au plus vite, ce vote pourrait bien survenir avant la fin de la semaine. Force est de constater qu’à La Réunion comme en France, personne ne veut entendre parler de ce texte. Qui a d’ailleurs entendu dans notre île un soutien à la réforme des retraites que le gouvernement tente d’imposer ?
Pourtant au moment du vote, Didier Robert et René-Paul Victoria ont préféré suivre l’intérêt de l’UMP plutôt que se lever pour défendre les intérêts des Réunionnais. Didier Robert et René-Paul Victoria ont voté pour la réforme des retraites.
C’est maintenant au tour des sénateurs de voter. Leur vote sera attentivement suivi par les Réunionnais qui ne manqueront pas d’en tirer de riches enseignements à quelques mois des cantonales.


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