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par le Dr Raymond Vergès

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L’endométriose, une grande oubliée

Destination santé

lundi 6 mai 2013

(photo phovoir)

L’endométriose est une maladie handicapante qui touche 5% à 10% des femmes. Ces dernières se plaignent de douleurs intenses au cours des règles, de la miction ou des rapports sexuels… L’endométriose est provoquée par la migration de fragments de muqueuse utérine dans la cavité utérine, en passant par les trompes de Fallope. Ils se fixent alors sur le péritoine, les ovaires, la vessie, le rectum ou le colon... A chaque cycle ensuite se développent des nodules, des kystes, des lésions ou même des adhérences qui entraînent des douleurs et provoquent, souvent, une infertilité. Toutefois, « l’intensité des douleurs et la difficulté à procréer ne sont pas nécessairement proportionnelles à l’importance des lésions », précise le Pr Philippe Descamps, gynécologue, chef de service au CHU d’Angers, mais également responsable de la communication du Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF).

« Elle se manifeste par des dysménorrhées, c’est-à-dire des règles douloureuses, par des douleurs pelviennes plus ou moins permanentes, ou lorsque la patiente se rend à la selle. Elles peuvent également survenir pendant les rapports », souligne notre interlocuteur. Il peut être difficile de poser le diagnostic sur ces seuls symptômes. Ceux-ci, généralement non spécifiques, font souvent retarder le diagnostic de plusieurs années. Ce que confirme d’ailleurs le Pr Philippe Descamps. « Les femmes ont du mal à faire la distinction entre des règles normales et anormales. Et les symptômes de l’endométriose peuvent être passés sous silence, les patientes pensant que ces douleurs relèvent en quelque sorte d’une fatalité. C’est pourquoi nous observons souvent un retard important au diagnostic ».

L’endométriose reste encore mal connue et mal comprise. « Côté traitements, nous ciblons dans un premier temps la douleur avec des antalgiques. Des traitements hormonaux peuvent également être proposés. Enfin, la chirurgie par cœlioscopie permet d’éliminer les adhérences ou les nodules ».

©Agence de Presse Destination Santé-2013


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