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La Cressonnière, Ravine-Creuse, Mille Roches en pleine métamorphose

Rénovation urbaine à Saint-André

mercredi 25 novembre 2009


Les trois quartiers de la Zone Urbaine Sensible de Saint-André sont voués à devenir « un territoire actif, attractif et interactif » grâce au projet de rénovation urbaine sur le plan du logement, de l’économie, des déplacements, de la réussite éducative.


Les quartiers de La Cressonnière, Ravine-Creuse et Mille Roches se préparent à changer de visage. La commune de Saint-André a marqué officiellement le début d’un grand programme de rénovation pour ces trois quartiers classés en Zone Urbaine Sensible.
La convention a été signée avec l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine pour un financement global de 79 millions 732.143 euros.
L’ANRU contribue à ce programme à hauteur de 21 millions, le montant des opérations sous maîtrise d’ouvrage communale s’élève à 44 millions 505.144 euros. Malgré ses contraintes budgétaires, la commune s’engage à consacrer 38% de ses capacités financières pour la mise en œuvre du projet sur la période 2009-2013.

Au programme, le désenclavement des quartiers, la réhabilitation des équipements publics, la création d’un cadre de vie de qualité, l’insertion par l’emploi et la formation des habitants de la ZUS dans le cadre des travaux engagés.

Pourquoi cibler ces quartiers ? Le passage d’une économie de la canne à sucre à une économie tertiaire s’est accompagné d’une « urbanisation incontrôlée et la marginalisation géographique et sociale d’une partie de la population ». Ces quartiers représentent 11.400 habitants, soit 20% de la population de Saint-André, pour 3.000 logements. Ils cumulent les difficultés : une population jeune, peu qualifiée et fortement touchée par le chômage (taux de 47%) ; un territoire enclavé, un déficit de logement et de mixité sociale, bref, des quartiers longtemps laissés à l’abandon et la précarité. « Un tiers de la demande de logements sociaux de Saint-André provient de la Zone Urbaine Sensible », souligne le maire et conseiller général Eric Fruteau.
L’objectif est donc de transformer ces quartiers à terme en un territoire « attractif, actif et interactif » au profit de leurs habitants et de l’ensemble de la ville.

Des logements sociaux

Concrètement, à quoi doivent s’attendrent ces quartiers ? D’abord, la création de 327 logements sur trois ans sur les 1.000 logements sociaux prévus, ainsi que la rénovation de 200 logements insalubres. 124 logements privés vont également être réalisés sur les 569 programmés.

La contribution à la réussite éducative va passer par la réhabilitation de 7 écoles et d’une école à énergie positive à la Porte des Salazes. Ainsi que par la réhabilitation des équipements sportifs. Trois pôles de proximité vont être créés : un pôle d’équipements pour la petite enfance, la lutte contre l’illettrisme ; de services ; et socio-éducatif pour les personnes handicapées sur le mail de La Cressonnière.

Pour le développement économique de la ZUS, des commerces de proximité vont être installés à La Cressonnière, un programme d’aménagement engagé à La Ravine-Creuse notamment pour des activités dans un éco-quartier, ainsi que la valorisation des berges de La Rivière du Mât les Bas.
Les déplacements seront améliorés par la déviation de la quatre-voies, un meilleur TSCP dès 2010, et le passage du tram-train.

Le projet doit également permettre l’insertion professionnelle des habitants des quartiers. Saint-André a choisi de leur réserver 10% des heures travaillées, soit 2.824 semaines de travail. Une quinzaine de personnes bénéficient déjà de l’insertion sur des travaux de réhabilitation d’écoles à La Ravine Creuse, de voies à La Cressonnière et d’aménagement des berges à La Rivière du Mât.

Edith Poulbassia


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