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par le Dr Raymond Vergès

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CGTR : Solidarité aux travailleurs du ’Quotidien’ en grève.

Communiqué de la CGTR

mardi 20 juillet 2010


Le 20 juillet dernier, la CGTR a diffusé ce communiqué de soutien aux travailleurs du Quotidien en lutte.


La CGTR apporte son soutien total aux travailleurs du journal « Le Quotidien » et aux
Livreurs RUN PRESSE » en grève maintenant depuis plus d’une semaine. Elle appelle les autres travailleurs des autres entreprises du « groupe » Le Quotidien à rejoindre le mouvement.

Cette grève est juste.

Elle est le reflet fidèle de ce que les travailleurs rencontrent dans la quasi-totalité des entreprises à la Réunion.

D’abord, le non dialogue social. Comme dans la plupart des entreprises à la Réunion, les patrons du Quotidien font obstacle au dialogue social. Cela a été le cas pour la négociation annuelle obligatoire (NAO) qui a été un des éléments déclencheurs de la grève.

La grève n’est, somme toute, que la conséquence du non dialogue.
De plus, on a tenté de présenter les grévistes comme des « privilégiés » alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : si tous les « privilégiés » percevaient moins de 2 000 € par mois, il n’y aurait plus de pauvres à la Réunion !

Ce conflit pose également le problème de la répartition de la richesse créée par le travail : moins de 2 000€ par mois pour le plus payé des grévistes ; et 650.000€ par an à se partager entre cinq dirigeants, soit plus de 10.800€ en moyenne par mois pour chacun d’eux. Plus encore un million de bénéfice à répartir entre actionnaires.

C’est une situation que l’on retrouve dans de nombreuses « grandes » ou moyennes entreprises.

Et cela, même lorsque ces entreprises se disent ou sont réellement en difficulté. N’a-t- on pas vu récemment un dirigeant d’entreprise trouver tout à fait normal de percevoir 17.000€ par mois alors que ses salariés sont encore en dessous de ceux du Quotidien ?

Ce véritable pillage par les patrons du travail et de la richesse s’exerce, dans les meilleures conditions, au travers de « groupes ». Par la création de toute une batterie de sociétés, il s’agit principalement de faire remonter l’argent, en toute opacité, dans des sociétés à l’abri de l’intervention des salariés.
Ce sont de véritables sociétés ventouses, appartenant aux mêmes actionnaires, qui « louent » leurs services, leurs murs et même des parkings au « Quotidien » pour faire remonter l’argent aux mêmes, ceux bien privilégiés. C’est ainsi qu’une de ces sociétés loue au « Quotidien » le parking du journal pour près de 30.000€ par an, ainsi que le local syndical pour 13.000.

Ce sont là des pratiques qui ont cours dans la plupart des « groupes », qu’ils soient réunionnais ou de l’extérieur ; qu’il s’agisse du « Quotidien », d’entreprises du BTP, du commerce et d’établissements médicaux.

Ce conflit est donc a l’image de ce qui se passe dans la plupart des entreprises, notamment des plus grandes et des « groupes » et concerne donc l’ensemble des travailleurs.

La « crise », manifestement n’est pas pour tout le monde : il y en a qui se font du beurre pendant que d’autres, toujours les mêmes, trinquent et subissent.

Solidarité aux travailleurs du « Quotidien » en grève.

Saint-Denis le 20 juillet 2010

La CGTR
Ivan HOAREAU


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