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L’ARAJUFA de plus en plus sollicitée

Aide juridique aux familles et aux victimes

samedi 12 juin 2010, par Céline Tabou

L’ARAJUFA fait face tous les mois à des centaines de familles, venues se faire aider pour gérer au mieux leur budget. La politique sociale mise en place durant les deux dernières législatures a conduit certains foyers à la faillite. La crise actuelle, et les réformes lancées par le gouvernement, vont accentuer les inégalités sociales. La dégradation de la situation à La Réunion va conduire de plus en plus de familles devant l’ARAJUFA.
À La Réunion, le bilan dévoilé mardi 8 juin par Jean-Marc Nativel, président de l’ARAJUFA, est en constante progression. L’association voit son activité décuplée, face à l’aggravation sociale et économique de l’île. Celle-ci a annoncé 29.000 prises de contact, dont 3.261 demandes du service d’aide aux victimes, dans les bureaux du Nord et du Sud de l’île, pour cette année. L’ARAJUFA pense que son activité va s’accentuer dans les années à venir, vu la situation économique réunionnaise (fin des chantiers, 52% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, réformes de l’État...).
Créé en 1969, l’Association réunionnaise pour l’aide juridique aux familles (ARAJUFA) a pour objectif d’aider les personnes dans leurs démarches judiciaires. Réception du public, mise en place d’un accompagnement personnalisé pour les victimes, l’ARAJUFA se consacre à 89% à des affaires familiales, notamment les familles en situation de rupture, les mineurs en difficultés ou les femmes victimes de violences conjugales.

Dépendante des subventions

L’accroissement du nombre de dossiers fait craindre à l’association un manque de financement, comme le révèle "Le Quotidien", l’ARAJUFA est soutenue par le Conseil général (370.000 euros), la CAF (90.000 euros), la justice (82.600 euros), et les communes (77.550 euros).
Le gel des dépenses mis en place par le gouvernement, et les charges qui pèsent de plus en plus sur les communes ne sont pas de bonne augure pour l’association. Celle-ci a d’ailleurs des problèmes financiers, jamais rencontré par le passé, « jusqu’à présent, l’association qui a déjà quarante ans d’existence, est toujours arrivée à équilibre son budget. Cette année, nous accusons un déficit de 60.000 euros, nous ne pouvons pas parler pour autant de problème de trésorerie mais prudence », explique le président de l’ARAJUFA.

Céline Tabou


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