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par le Dr Raymond Vergès

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L’UIR-CFDT condamne une remise en cause du droit syndical

mercredi 7 avril 2010


Suite au licenciement par le Ministère du Travail d’un délégué syndical CFDT au Crédit Agricole, licenciement demandé par la Direction, l’UIR-CFDT dénonce dans un communiqué diffusé hier une atteinte au respect de la liberté syndicale.


« Le Ministère du Travail a accepté la demande de licenciement de la Direction du Crédit Agricole à l’encontre du délégué syndical CFDT. Celui-ci a donc été licencié dès réception de cette autorisation. Pour l’UIR-Cfdt, ce fait constitue une atteinte au droit de grève et à l’exercice même du droit syndical.
Rappel des faits : Lors de la Négociation annuelle obligatoire (NAO) l’année dernière, le conflit s’installe puis s’enlise entre la Direction et les représentants de salariés. La CFDT et la CGTR appellent donc à la grève. Cette grève a lieu alors que la Direction envisageait de fêter avec des invités de marque les 100 ans de la Caisse locale. Le 17 avril 2009, afin d’amener la Direction à négocier, les salariés manifestent devant le siège de la Providence pendant que les délégués sont reçus par les représentants de l’entreprise. Les locaux sont pendant quelque temps bloqués et les forces de l’ordre interviennent pour libérer les accès. Les négociations se terminent par un constat d’échec.

Depuis ces événements, la situation n’a cessé de se détériorer au sein du Crédit Agricole. Plusieurs licenciements ont eu lieu. Les salariés travaillent dans un contexte de mal-être au travail. La Direction a créé un climat de menace à l’encontre des ex-grévistes et des militants syndicaux présents dans le conflit.

Une demande d’autorisation de licenciement pour faute grave sur 9 points a été faite à l’encontre du délégué syndical CFDT. Cette demande a été refusée par l’Inspection du Travail. L’acharnement de la Direction s’est poursuivie jusqu’au Ministère du Travail. Là, à 10.000 kms, alors que le délai pour la décision implicite était le 21 février, le 8 mars, l’autorisation de licenciement a été donnée. Nous ferons bien sûr appel de cette décision devant la justice.

Toutefois, à ce jour, un jeune père de famille se retrouve sans emploi pour avoir essayé de représenter ses collègues et juste porter leurs revendications dans une NAO. Il a fait face à une Direction qui prône comme certains politiques le dialogue social et la notion d’entreprise citoyenne, mais refuse de le mettre en œuvre dès qu’il s’agit de passer aux actes.

L’UIR-Cfdt a sollicité les autres organisations syndicales qui apporteront leur soutien à la section du Crédit Agricole lors d’un pique-nique de solidarité qui aura lieu le 11 avril au Village Corail de Saint-Gilles. Différentes actions seront alors décidés pour poursuivre notre démarche et pour qu’enfin, les entreprises qui affichent des valeurs ne fassent pas de l’entrave au droit de grève et à l’exercice du droit syndicale une de leurs pratiques. »

Pour l’UIR-Cfdt,
Le secrétaire général Jean-Pierre Rivière


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