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Le dialogue social, une question cruciale

Rassemblement de l’Intersyndicale devant la préfecture

samedi 26 juillet 2014, par Céline Tabou


Malgré la pluie et l’annulation de la venue du chef de l’État François Hollande, l’intersyndicale a tenu à organiser sa mobilisation devant la préfecture. Une foule s’est réunie pour « apporter notre message » contre l’ANI et le pacte de responsabilité, dans un contexte économique et social réunionnais « de plus en plus dégradé ».


Les prises de parole des dirigeants de l’Intersyndicale.

Au cours de cette mobilisation deux partis politiques étaient visibles, le Parti Communiste Réunionnais et le Parti de gauche, venus dénoncer la politique gouvernementale, notamment sur la filière canne.

Conscient de l’annulation, pourtant

Tous s’accordent à dire qu’ils ont compris les raisons de l’annulation de la venue de François Hollande à La Réunion, dans la zone Océan indien, plus largement. Cependant, « nous avons des raisons légitimes à dire notre mécontentement » a indiqué Ary Yee Chong Tchi Kan, secrétaire général du PCR.
De son côté, Janick Cidney de FO, la mobilisation est « symbolique », « on comprend le contexte, il y a une urgence sociale, le président doit prendre des mesures concrètes pour l’emploi à La Réunion ». Ce dernier a souhaité « être présent et continuer à être sur le terrain ». Une présence qui va s’accentuer pour l’ensemble des syndicats, qui annonce comme l’Unef Réunion, « une rentrée difficile ».
Pour Checkouri Stéphane de Saiper, la pilule est dure à avaler concernant les rythmes scolaires, qui vont entrainer des disparités entre communes ayant les moyens ou pas de mettre en place du périscolaire. D’ailleurs, concernant les travailleurs, l’intersyndicale a assuré qu’il n’y a pas « de développent sans justice sociale ». Ajoutant que « notre société ne peut pas vivre sans que le salariat ne soit reconnu comme producteur de richesse et non pas comme un coût », une référence à la remise en cause du code du travail pour le gouvernement et les annonces de flexibilité du travail et du salariat.
Johny Michel de Solidaires a donné « rendez-vous dans quelques jours, quelques semaines pour décider d’une nouvelle mobilisation. On espère qu’on sera plus nombreux », car il y a « la nécessité du dialogue social ».

Rassemblement des syndicats pour demander un véritable dialogue social à La Réunion.

Un retour au dialogue social

Pour Marie-Hélène Dor, de la FSU, malgré le peu de mobilisation « le message mérite d’être répété. On aspire à un vrai dialogue social, on a vu les promesses qui n’ont pas été respecté ». « Le dialogue social doit réhabiliter le travail et passer par de nouveaux droits pour le salarié permettant notamment de dépasser sa sujétion à l’employeur et d’intervenir sur les choix de l’entreprise », a assuré l’intersyndicale.
Entendue à la préfecture, l’intersyndicale a déposé une « adresse au président de la République » mettant en exergue la situation économique et sociale de La Réunion qui « ne cesse de se dégrader ». Reposant les revendications contre le pacte de responsabilité et l’accord national interprofessionnel, l’intersyndicale dénonce l’« offensive du patronat exigeant encore plus d’argent public » et « sans que n’apparaisse à aucun moment la moindre proposition de contreparties ».
Une position dénoncée par l’intersyndicale qui a indiqué que « le sentiment chez les salariés de payer de leur poche pour le patronat est fort, le sentiment d’injustice de votre politique grandit ». En effet, faute de dialogue social et récemment l’échec de la conférence sociale, ont poussé les syndicats à durcir le ton envers François Hollande et les patronats, « le Medef n’aura jamais autant gagne depuis le début du mandat de François Hollande », a expliqué Perceval Gaillard, du Parti de gauche.
Pour ce dernier, « la politique du gouvernement est une politique d’austérité », qui d’ailleurs « accentue l’austérité et en produit encore plus », pour Ivan Hoareau de la CGTR. Face à cela, l’intersyndicale et les partis politiques présents ont souhaité « une autre politique ». « Une politique qui tourne le dos à l’austérité et réponde aux exigences sociales. Une politique de la relance et de la demande est une nécessité économique et sociale. L’austérité ne crée pas d’emplois, elle en détruit », a assuré l’intersyndicale dans son adresse.

Céline Tabou

Une délégation du PCR est venue apporter son soutien à la manifestation des syndicats.

Solidarité autour de la filière canne


Ivan Hoareau a débuté son allocution en rappelant les menaces sur la filière canne, avec la fin des quotas et du prix garanti, qui pourraient conduire des « milliers de travailleurs au chômage ». « On est dans une situation pas comme les autres » a-t-il assuré. Concernant la filière canne, ce dernier a assuré qu’il s’agit d’un « évènement majeur de la crise qui va s’amplifier ». En effet, plus de 20.000 emplois sont liés à la filière, sa remise en cause devrait venir gonfler les chiffres du chômage. De son côté, Ary Yee Chong Tchi Kan a évoqué « l’immédiat » et notamment la situation des planteurs : « On demande clairement au gouvernement d’assumer l’immédiat, c’est à dire le financement de la filière canne pour qu’elle ne s’écroule pas. Et en attendant, laisser le temps pour examiner une sortie de la crise de manière équitable pour tous les planteurs ».


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Messages

  • Medef, patronat, subvention, allègement des charges sociales, appauvrissement des travailleurs, dialogues sociales inexistant, gouvernement présent grace à une large majorité populaire, économie ultra-libéral, bénéficiant parfois des appuis des uns et des autres ! mais at-on réellement pris en compte les voix de la masse silencieuse mais néamoins combattif en butte à toute sorte mépris pour faire respecter leurs droits, loin des tables rondes et éclairages médiatiques.

  • Les derniers chiffres du chômage dans sont alarmant. Les entreprises, artisans, le monde agricole, les problèmes dans lÉducation Nationale, notre artisanat est au plus bas, bref tous les secteurs d’activité sont touchés, ne devrait on pas déclarer Département sinistré ? Notre île est sous pression, à n’importe quel moment une situation banale peut se transformer en poudrière !!! L’État, le Conseil Régional, le Département, les Mairies, les Chambres Consulaires mettons nous autour d’une table rapidement, et vous Monsieur le Président honorer vos engagements !!!! Solidarité Nat onale devrait jouer aussi pour notre Département. Le PCR à élaboré depuis plusieurs années un document qui si on pourrait discuter sur les nombreux propositions pour créer des emplois pour notre population . La Section Communiste de Saint-Louis reste mobile pour faire avancer la Réunion


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