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par le Dr Raymond Vergès

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« Rien n’est joué »

Manifestation après demain contre la réforme des retraites

mardi 21 septembre 2010


L’objectif de l’intersyndicale est clair pour cette nouvelle manifestation : faire reculer le gouvernement en mettant la pression sur les sénateurs, qui vont débattre et voter la réforme des retraites à partir du 27 septembre. Le rendez-vous est fixé jeudi à 9 heures à la gare routière de Saint-Pierre et au Petit Marché à Saint-Denis.


Nouvelle mobilisation après demain, 23 septembre, contre la réforme des retraites, après la grande manifestation du 7 septembre qui avait réuni plus de 2,5 millions de personnes au niveau national, des milliers à La Réunion.
Une montée en puissance qui donne de l’espoir aux syndicats. « Rien n’est joué, on peut encore montrer à ce gouvernement que la loi est injuste et inefficace », affirme Jean-Pierre Rivière (CFDT), qui cite volontiers en exemple le CPE (Contrat Première Embauche), dont la loi a été votée puis bloquée par un décret. « Même votée, on peut revenir sur une loi », indique-t-il. Armand Hoareau (UNSA) ajoute même : « Si ce n’est pas demain, ce sera dans un mois, ou dans un an ».
Mais difficile pour les syndicats de faire un pronostic quant aux nombres de manifestants jeudi... Ce dont ils sont certains, c’est que les députés ont voté le projet de loi mercredi dernier et qu’il n’y a pas d’autre choix aujourd’hui que d’amplifier la mobilisation.
« Il est incroyable qu’on puisse faire fi de la position de 3 millions de Français qui manifestent contre un projet », s’exclame Éric Marguerite, dont le syndicat FO est pour le retrait pur et simple de cette « contre-réforme des retraites ».
L’intersyndicale CFTC, CGTR, CGC, FO, CFDT, UNSA, FSU, SAIPER, les étudiants de l’UNEF et lycéens de l’UNL battront le pavé cette fois pour faire pression sur le Sénat. Le projet de loi, voté le 15 septembre par les députés, sera en débat à partir du 27 septembre pour les sénateurs. Avant le vote à la mi-octobre.

Pression sur les sénateurs

Et les syndicats aimeraient bien « entendre les sénateurs avant le vote au Sénat », histoire de jouer franc jeu avec la population.
Jean-Pierre Rivière ne cache pas son amertume à l’égard de certains députés. « Trois parlementaires de gauche ont voté contre le projet de loi, et les deux autres ? Ils ont enfoncé encore plus les Réunionnais dans la misère. Pourquoi les deux parlementaires de droite ont décliné notre invitation (NDLR : les syndicats avaient demandé des rendez-vous). Qu’est-ce qui les a poussés à voter pour ? », se demande-t-il.
Armand Hoareau (UNSA) souligne que les élus sont capables de se mettre d’accord lorsqu’il s’agit de défendre des crédits européens, mais pas pour le pouvoir d’achat ou les retraites.
Malgré les annonces du chef de l’État sur la pénibilité et la retraite des femmes, Ivan Hoareau (CGTR) reste convaincu que cette réforme des retraites est « un projet de société abordé de façon comptable » qui va aggraver les inégalités déjà très palpables à La Réunion, en particulier envers les jeunes et les femmes.
Paul Junot (CFDT) rappelle que, dans toutes les luttes sociales, « c’est par le travail de mobilisation qu’on arrive à avoir des avancées ».
Et des avancées, il en faudrait aujourd’hui notamment pour les jeunes.
Pour la FSU, « la jeunesse réunionnaise a besoin que l’on parte suffisamment tôt pour que les portes du travail soient ouvertes ».
La CGC regrette que ce gouvernement ne favorise pas le travail des jeunes et des seniors.
Pour le SAIPER, cette réforme des retraites conduira à « mourir au travail ». Ce dont le syndicat ne veut pas. Mais il revient à la population d’en décider.

 EP 


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Messages

  • tous demain 16:10 et mardi prochain aux manif’s afin de supprimer cette lois des retraites mais aussi pour arrêter de supprimer les acquis sociaux et obliger ce gouvernement à respecter nos jeunes et nos vieux et tous nos travailleurs et chômeurs.

    les élus n’ont pas été "élus" pour mépriser le peuple qui les ont mis en place mais pour le respecter et lui donner les moyens de vivre et de travailler sans être esclave.


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